L’amour d’une mère est sans limite !
(Baonghean) - Dans la rubrique « Portrait et Dialogue », l'écrivain Tran Dang Khoa évoquait la comparaison entre les lecteurs de « Ténèbres » de Ngo Tat To et « Les Misérables » de Victor Hugo. Chi Dau, dans « Ténèbres », vendait son chien et son enfant pour sauver son mari. Quant à Fantine, dans « Les Misérables », pour avoir de l'argent à envoyer à son enfant, elle a dû vendre ses dents, ses cheveux et même son corps, se vendre elle-même. Comparez ensuite qui est supérieur à qui. Cette histoire a suscité de nombreuses controverses, tant littéraires que sociologiques… même parmi ceux qui se sont acharnés à argumenter sans fondement ni expertise, et jusqu'à présent, elles n'ont jamais cessé.
Cela dit, parfois, de tels débats rendent la vie littéraire plus agréable, car même sans conclusion, cela ne… tue ni ne nuit à personne. Hugo reste Hugo, Ngo Tat To reste Ngo Tat To. Le seul hic, c'est que les mères, qu'elles soient vietnamiennes ou françaises, sont toujours patientes, patientes, et acceptent leurs propres sacrifices, y compris leur mauvaise réputation. Alors, derrière cette comparaison, je suis un peu triste.
Soudain, on réalise qu'écrire sur les mères, c'est parler de résignation, de patience et de sacrifice. C'est partout pareil. Même dans le roman « La Mère » de M. Gorki, le grand écrivain russe, Mme Pelagaïa Nilovna est douce, faible, craintive envers son mari. C'est uniquement par amour pour son fils, engagé dans une politique anti-tsariste, qu'elle participe progressivement à la révolution et se bat pour elle. Par amour pour son fils, par souci pour lui, elle lit ce qu'il lit, apprend à connaître ses proches, puis agit comme son fils. À l'image du cheminement de la mère vers la révolution, du spontané au conscient, s'ajoute celle d'une mère formidable qui aime son fils toute sa vie, pour lui, chaque souffle est précipité et pressé.
Un jour, assis dans un café au 27e étage surplombant la ville, j'ai raconté cette histoire à une amie qui travaille au Centre de préservation et de promotion du patrimoine folklorique Nghe An. Elle m'a dit que je n'avais pas besoin d'aller bien loin, car même dans les chansons folkloriques Nghe Tinh, on parle aussi de mères qui travaillent dur et s'oublient pour leurs enfants. Puis elle a chanté pour moi « Dix Grâces des Parents ». Sa douce interprétation a fait vibrer toute la salle et tous les participants ont écouté en silence. Soudain, le café moderne a diffusé la douce mélodie de « Dix Grâces des Parents »… J'ai été hanté par une chanson pleine d'images : « La natte et la couverture sont mouillées / Quand elles sont mouillées, la mère peut les supporter / Quand elles sont sèches, la mère peut déplacer l'enfant pour qu'il repose en paix »… C'est à ce moment-là que j'ai compris que les chansons folkloriques Nghe An étaient à la fois rustiques et profondes.
J'ai ri et j'ai dit que les chansons folkloriques Nghe étaient un patrimoine mondial. Elle a ajouté que l'amour d'une mère Nghe était aussi humain. Oui, c'est vrai ! De plus, le devoir maternel est le même partout, sans frontières ! Y compris la résignation, la patience et le sacrifice !
L'arbre parasol chinois