Élections locales françaises : pression sur le président François Hollande

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(Baonghean) - Le second tour des élections provinciales, qui s'est tenu le week-end dernier en France, s'est soldé par une victoire éclatante de la droite et une lourde défaite du parti au pouvoir. Ce résultat a révélé le mécontentement des électeurs français face à la politique du parti au pouvoir. Cela accentuera certainement la pression sur le président sortant François Hollande et définira les enjeux politiques en France pour les deux prochaines années.

Tổng thống Pháp François Hollande. Ảnh Bloomberg
Le président français François Hollande. Photo Bloomberg

Victoire du parti d'opposition

Bien que moins importantes que l'élection présidentielle ou les élections générales, les récentes élections provinciales en France continuent de retenir l'attention de l'opinion publique française et européenne, car elles reflètent l'équilibre des pouvoirs et les avantages actuels des partis sur la scène politique française. Les deux tours de scrutin, les 22 et 29 mars, renouvelleront la direction des 101 conseils provinciaux de France. Comme prévu, les résultats préliminaires du second tour, à 1 h du matin (heure locale), ont montré que la faction de centre-droit, composée de deux partis, l'Union pour un mouvement populaire (UMP) et l'Union démocrate-indépendante (UDI), a remporté une victoire écrasante, prenant le contrôle de 65 à 71 des 101 provinces françaises. La gauche, représentée par le Parti socialiste (PS) au pouvoir, a subi une lourde défaite, perdant près de la moitié des provinces qu'elle détenait, ce qui lui donne désormais entre 28 et 35 provinces contre 61 auparavant. Le Front national (FN) d'extrême droite n'a remporté aucune direction provinciale, mais beaucoup de ses candidats ont atteint le second tour et le soutien à ses vues augmente dans de nombreuses localités françaises.

Ce résultat reflète en partie l'avantage des partis lors de l'élection présidentielle française de 2017. La victoire de l'Alliance pour un Mouvement Populaire (AMP) à ce scrutin contribuera à consolider la position de leader de l'ancien président Nicolas Sarkozy, confronté à une concurrence féroce au sein du parti. Grâce à ces résultats, M. Sarkozy pourra rapidement imposer sa nouvelle politique de droite et consolider son rôle de candidat numéro 1 de la droite lors du scrutin interne visant à choisir un candidat à l'élection présidentielle française de 2017.

Parallèlement, la montée en puissance du Front national (FN) d'extrême droite lors de ces élections est également le signe d'un changement majeur dans la vie politique française à venir. Le FN, avec son idéologie xénophobe et anti-immigration et son opposition au processus d'intégration à l'Union européenne, a proposé des programmes d'action répondant aux intérêts concrets de la population, tels que des exonérations fiscales, des garanties de sécurité, la construction d'infrastructures et la création d'emplois. L'actuel Premier ministre, Manuel Valls, a averti que le fort soutien du Front national constituait un défi, voire une menace, pour la France, et que la cheffe du parti, Marine Le Pen, pourrait remporter l'élection présidentielle de 2017.

Cela s'adresse aux partis en position de « gagnant », mais bien sûr, pour le parti au pouvoir, qui vient d'être battu aux dernières élections, il y aura certainement beaucoup à dire. Tout d'abord, il met en garde contre le « désavantage » de ce parti dans la « course » à l'Élysée dans les deux prochaines années. Dans un avenir proche, la défaite du parti au pouvoir pourrait mettre le gouvernement du président François Hollande dans une position plus difficile pour mettre en œuvre les réformes libérales qu'il poursuit, qui se heurtent à une forte opposition au Parlement.

Pourquoi le parti au pouvoir a-t-il échoué ?

La question est de savoir pourquoi le parti au pouvoir a connu un tel déclin. Le Premier ministre français Manuel Valls a admis hier soir, lors d'une interview télévisée, que la raison de cette défaite était la division au sein du parti. Au premier tour, les partis d'extrême gauche et les Verts – l'alliance traditionnelle du PS – ont refusé de soutenir le gouvernement socialiste, estimant que celui-ci poursuivait une politique économique libérale, de plus en plus proche de la droite.

Cependant, d'un point de vue objectif, la perte de confiance des électeurs envers le parti au pouvoir s'explique par un autre aspect crucial : la « situation économique catastrophique » de la France. En effet, le pays a dû faire face à la pire crise depuis la Seconde Guerre mondiale, avec un taux de chômage frôlant un record absolu ces trois dernières années. Depuis plusieurs mois, la presse française évoque abondamment un « vote punitif » des électeurs en raison des mauvais résultats du président François Hollande après trois ans au pouvoir.

Le Parti socialiste a été sévèrement discrédité pour n'avoir pas tenu ses promesses de sortir l'économie de la récession et de ralentir la hausse du chômage. L'agence de notation Standard & Poor's (S&P) a récemment abaissé la note de crédit de la France, critiquant la politique fiscale et les réformes structurelles du président Hollande. Cette annonce intervient quelques semaines seulement après que le président français a été « attaqué » par des grèves d'agriculteurs bretons et de footballeurs professionnels, dénonçant la politique fiscale élevée, qui fait de la France l'un des pays occidentaux les plus taxés.

Dans un contexte économique qui ne montre aucun signe d'amélioration, la situation sécuritaire ne s'est guère améliorée, ce qui explique également la frustration croissante des électeurs français, qui se tournent vers l'extrême droite. Après les attentats de Paris début janvier, le Parti socialiste au pouvoir semble avoir perdu de sa popularité auprès des électeurs français.

Le président français François Hollande avait précédemment laissé entendre que, même en cas de défaite, il ne changerait pas de cap et que le Premier ministre Manuel Valls resterait à la tête du gouvernement. Cependant, avec les résultats des récentes élections, la pression sur le président Hollande et son parti au pouvoir s'accentue. Les observateurs estiment que le gouvernement français actuel devra certainement mener des réformes politiques s'il ne veut pas que la réputation du Parti socialiste se dégrade davantage, surtout à l'approche de l'élection présidentielle.

Thanh Huyen

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