Élections anticipées au Japon : le « pari » du Premier ministre Abe ?
Le 21 octobre, les électeurs de nombreuses localités du Japon ont commencé à voter par anticipation pour les élections générales qui doivent officiellement avoir lieu le 22 octobre.
Les élections surviennent à un moment très favorable pour le Premier ministre Shinzo Abe, car le Parti libéral-démocrate (PLD) au pouvoir gagne un soutien croissant auprès des électeurs.
Les derniers sondages d'opinion montrent qu'à l'approche du jour du scrutin, le taux de soutien au PLD est toujours supérieur à 30 %, tandis que le taux de soutien aux partis d'opposition a fortement chuté à moins de 7 %.
Les partis d’opposition sont profondément divisés sur les questions de sécurité et de politique constitutionnelle.
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Le Premier ministre japonais Shinzo Abe lors des élections générales anticipées (Photo : Reuters) |
Avec une large avance avant les élections, le PLD devrait conserver sa majorité à la Diète.
La coalition au pouvoir devrait remporter plus de 300 sièges sur les 465 que compte la Chambre basse, ce qui lui permettrait de maintenir sa capacité à adopter seule des politiques majeures à la Diète, tout en assurant une position solide à l'administration du Premier ministre Shinzo Abe.
Auparavant, les résultats du dernier sondage publié par l'agence de presse Kyodo le 17 octobre prédisaient que le PLD pourrait remporter 280 sièges sur 465 à la Chambre des représentants et que la coalition entre le Parti libéral-démocrate et le Parti Komeito continuerait à conserver une majorité de 2/3 des sièges à la Chambre des représentants.
On ne sait pas encore si le Premier ministre Abe remportera cette élection avec une majorité écrasante, mais dans les dernières heures de la campagne, le Premier ministre Abe a néanmoins souligné activement son engagement : « Nous réaffirmons que nous continuerons à protéger la vie et le bonheur de tous les Japonais. »
Les observateurs estiment que la tenue d'élections anticipées est considérée comme une sage décision de la part du Premier ministre Abe dans un contexte où le principal parti d'opposition, le Parti démocrate, est en proie à des troubles internes et n'est pas prêt pour les élections en raison du départ de nombreux membres, tandis que la coalition nouvellement formée par la gouverneure de Tokyo Yuriko Koike est encore jeune.
Cependant, ces élections anticipées sont toujours considérées comme un « pari » pour le Premier ministre japonais Abe Shinzō, car il n'est pas impossible que le Premier ministre Abe tombe dans la « routine » de la Première ministre britannique Theresa May en décidant d'organiser des élections anticipées dans le contexte de la domination du Parti conservateur, et qu'il finisse par recevoir le « fruit amer » de perdre de nombreux sièges à l'Assemblée nationale au profit de ses adversaires.
Et si la coalition entre le Parti libéral-démocrate et le Komeito ne parvient pas à remporter une victoire écrasante, au moins les deux tiers des sièges à la chambre basse, M. Abe pourrait être évincé par son parti au pouvoir lors d'une élection à la direction l'année prochaine.
En outre, il y a un autre facteur notable, peut-être le fait que la célèbre maire de Tokyo, Mme Yuriko Koike, est entrée dans la « guerre ».
Actuellement, Mme Koike est considérée comme l'un des adversaires les plus redoutables du Premier ministre Abe dans la course au poste de chef du gouvernement japonais pour le prochain mandat.
Selon certains analystes, cette élection pourrait être complètement différente des élections précédentes dans le pays des cerisiers en fleurs, car elle devrait être plus dramatique et pleine de suspense, car ce sera également un « test » du soutien des électeurs aux partis politiques nationaux.
Selon VOV
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