L'élection présidentielle au Mali se déroule sans problème
Cette élection présidentielle devrait ouvrir un nouveau chapitre pour apporter la paix et la stabilité au Mali.
Le 28 juillet, les Maliens se sont rendus aux urnes pour élire un président. Les bureaux de vote ont ouvert à 6 heures du matin et fermé à 18 heures (heure locale) pour permettre aux électeurs maliens de voter et d'élire un nouveau président pour ce pays d'Afrique de l'Ouest déchiré par les conflits. Le dépouillement des votes a commencé dès la fermeture des bureaux de vote.
Environ 6,87 millions d'électeurs ont participé à l'élection dans 25 000 bureaux de vote, tant au Mali qu'à l'étranger. Si aucun des 27 candidats en lice n'obtient la majorité des voix lors de ce scrutin, le Mali devra organiser un second tour de l'élection présidentielle le 11 août.
La plupart des bureaux de vote de la capitale Bamako ont enregistré un taux de participation compris entre 55 et 65 %. Auparavant, les autorités maliennes tablaient sur un taux de participation d'environ 40 %. Ce taux de participation plus élevé que prévu témoigne de l'espoir des Maliens en un avenir meilleur pour le pays sous la direction du nouveau dirigeant.
« Je me sens vraiment bien après avoir voté, car je vois le retour de la paix. Le retour de la paix est juste devant moi », a déclaré Ibrahima Bengaly, un électeur de Bamako.
Le candidat à la présidentielle, l'ancien Premier ministre Ibrahim Boucacar Keita, estime qu'après cette élection, quel que soit le président élu, la victoire appartient toujours au peuple malien : « J'espère que chacun d'entre nous participera à cette journée importante de la démocratie. Après l'élection, le peuple malien sera vainqueur. C'est le peuple malien fier qui retrouvera sa place dans l'histoire. Cette victoire effacera le cauchemar de l'année dernière. »
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Environ 6,87 millions d'électeurs ont participé au vote dans 25 000 bureaux de vote dans le pays et à l'étranger (photo : Reuters) |
L'élection présidentielle malienne s'est déroulée sans incident, malgré l'annonce, le 27 juillet, par le Mouvement pour l'unitarisme et le jihad en Afrique de l'Ouest (MUJAO), l'un des principaux groupes islamistes du nord du Mali, d'une attaque contre les bureaux de vote. Les autorités ont indiqué que plus de 4 500 policiers, gardes nationaux et agents de sécurité spéciaux avaient été déployés pour assurer la sécurité du scrutin.
Le chef de l'équipe d'observateurs de l'UE, Louis Michel, a déclaré que le scrutin s'était déroulé relativement calmement : « À ce stade, je ne suis pas trop inquiet. L'élection s'est déroulée sans problème. Nous devrons examiner les rapports des observateurs dans les bureaux de vote avant de tirer une conclusion définitive. »
Les résultats préliminaires recueillis par les journalistes dans les bureaux de vote montrent que l'ancien Premier ministre Keita est provisoirement en tête. Ces résultats non officiels, basés sur des calculs effectués par des journalistes après le dépouillement national, montrent que M. Keita, 69 ans, candidat du Rassemblement pour le Mali (RMP), peut créer la surprise et remporter la victoire dès le premier tour. M. Keita est considéré comme l'un des deux candidats les plus susceptibles de remporter cette élection, avec l'ancien ministre des Finances Soumaïla Cissé, 63 ans.
Selon les analystes, cette élection présidentielle devrait ouvrir un nouveau chapitre et apporter paix et stabilité au Mali. La crise politique prolongée que traverse le pays a débuté fin mars 2012, après qu'Amadou Sanogo a mené un groupe d'officiers militaires pour renverser le président de l'époque, Amadou Toumani Touré.
Cette mutinerie a ouvert la voie aux militants islamistes extrémistes liés au réseau terroriste international Al-Qaïda et aux forces touaregs pour s'emparer des provinces du nord du Mali, provoquant une instabilité constante dans ce pays d'Afrique de l'Ouest.
Selon VOV-DT