Présidentielle tunisienne : victoire du candidat Béji Caïd Essebsi
(Baonghean.vn) - Lundi 22 décembre, selon l'annonce de l'Instance électorale tunisienne (ISIE) sur les résultats définitifs du deuxième tour des élections, le candidat Béji Caïd Essebsi a été élu président de ce pays.
Chafik Sarsar, président de l'ISIE, a annoncé que M. Béji Caïd Essebsi, 88 ans, a recueilli 55,68 % des voix, soit 1,7 million de voix. Son adversaire, Moncef Marzouki, n'a recueilli que 44,32 % des voix, soit 1,3 million de voix. Le taux de participation des Tunisiens à ce scrutin est de 60,1 %. Il est à noter qu'au premier tour, le 23 novembre, M. Marzouki n'avait recueilli que 33,4 % des voix, tandis que M. Essebsi avait obtenu 39,4 % des voix, avec un taux de participation de 65 %.
Il s'agit des premières élections démocratiques depuis l'indépendance de la Tunisie en 1954. Après son accession à la présidence, il est prévu que M. Essebsi aura du mal à « diriger » le pays en raison des limitations imposées aux pouvoirs du président par la nouvelle Constitution tunisienne.
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Béji Caïd Essebsi après avoir voté au second tour de l'élection présidentielle tunisienne, le 21 décembre à Tunis. Photo : AFP/Fethi Belaid |
Dimanche, après la fermeture du dernier bureau de vote, Moncef Marzouki et Béji Caïd Essebsi, tous deux candidats à la présidence tunisienne, ont proclamé leur victoire. Devant 2 000 personnes, M. Essebsi a remercié ses partisans et salué son adversaire, bien que les deux candidats aient toujours été « ennemis à vie ». Après sa victoire, M. Béji Caïd Essebsi a promis d'être « le président de tous les Tunisiens ».
En attendant les résultats, M. Moncef Marzouki avait refusé de reconnaître la victoire de M. Essebsi. Cependant, après avoir pris connaissance des résultats, son directeur de campagne a déclaré que ce dernier avait appelé son adversaire pour le féliciter. Le ministre français des Affaires étrangères, Laurent Fabius, a salué la victoire de M. Essebsi en déclarant : « En franchissant cette étape historique, la Tunisie affirme son rôle historique. »
Quatre ans après le renversement de l'ancien président Zine el-Abidine Ben Ali, la Tunisie est en proie à des troubles constants. Avec la victoire de M. Essebsi, initiateur du mouvement démocratique, les Tunisiens placent de grands espoirs dans sa promesse de « rétablir l'ordre ».
Chu Thanh– Selon LeMonde du 22 décembre