Mystère russe sur le champ de bataille d'Ukraine

guerre électronique

Le 10 avril 2014, le destroyer américain « Donald Cook » équipé de missiles de croisière « Tomahawk » est entré en mer Noire. L'objectif était d'intimider et de démontrer la force de la Russie face à sa position sur l'Ukraine et la Crimée.

En réponse, la Russie a envoyé des avions Su-24, non armés mais équipés du dernier complexe électronique de combat russe appelé « Khibiny », pour encercler le destroyer américain.

L'Aegis a détecté l'approche aérienne et a donné l'alerte. Tout se déroulait normalement, le radar américain suivait la cible en approche, lorsque soudain, tous les écrans sont devenus noirs. L'Aegis ne fonctionnait pas, les missiles ne recevant aucune information sur la cible. Pendant ce temps, le Su-24 russe survolait le pont du destroyer américain, simulant une attaque de missiles sur la cible, répétant la manœuvre 12 fois.

Selon les médias étrangers, après cet incident, le « Donald Cook » a accosté d'urgence en Roumanie. 27 marins ont présenté leur démission. Ils ont tous écrit dans leur lettre qu'ils ne voulaient pas risquer leur vie. Le communiqué du Pentagone a indirectement confirmé cette affirmation, affirmant que les actions de l'avion russe avaient démoralisé les marins américains.

Personne ne croit que cela soit vrai, car si c’est le cas, la Russie est invincible.

Le 29 janvier, le commandant des forces américaines en Europe, le lieutenant-général Ben Hodges, a admis que l'armée ukrainienne peinait à faire face aux attaques d'artillerie et au brouillage électronique des forces séparatistes dans l'est du pays. Il a déclaré que le système de communication de l'armée ukrainienne était entravé par le brouillage électronique des séparatistes et a admis : « Il est très difficile pour les forces gouvernementales ukrainiennes d'utiliser les ondes radio, les téléphones et autres moyens de communication, car les séparatistes disposent d'un matériel de brouillage supérieur. »

Ainsi, les séparatistes ont utilisé des armes guidées d'une grande précision, infligeant de lourds dégâts à l'armée de Kiev. Or, celle-ci, aveugle, a tiré sans causer de dommages aux séparatistes et a parfois percuté des civils. Est-il vrai que l'armée de Kiev utilise le GPS américain, tandis que les séparatistes de l'Est utilisent le GLONASS russe ?

De plus, Kiev accuse systématiquement la Russie d'envoyer des troupes et des chars à travers la frontière. La Russie exige des preuves, mais Kiev ne peut les fournir. Mais qu'en est-il des États-Unis, avec leurs satellites militaires ultramodernes, mais sans la moindre photo ? Ou est-il vrai que la Russie n'a fourni aucune aide aux séparatistes, ni chars, ni artillerie… une affirmation d'une naïveté extrême ?

Ici, quelques événements aux conséquences concrètes ont semé la confusion chez les combattants russes. De toute évidence, sur le champ de bataille ukrainien, l'armée de Kiev était officiellement entièrement neutralisée électroniquement par les séparatistes ; il est donc facile de comprendre pourquoi l'aviation ukrainienne est restée immobile.

Comme l'a dit le Premier ministre russe Metveded : « Si vous n'y croyez pas, essayez ! », mais quand c'est comme ça, personne n'osera essayer.

Stratégie de combat de l'armée séparatiste de l'Est

Si une bonne stratégie consiste à tromper et à contrôler l'ennemi pour utiliser les forces de manière raisonnable, économique et efficace ; à appliquer des méthodes de combat audacieuses et astucieuses ; à faire en sorte que la situation de combat se développe selon ses intentions ; à créer des opportunités de victoire décisive... alors on peut dire que la situation sur le champ de bataille ukrainien à travers la confrontation entre l'armée gouvernementale de Kiev et les séparatistes de l'Est semble être similaire à la campagne du Vietnam de 1975 en termes de stratégie.

Tout d'abord, il convient d'affirmer que si l'on compare les forces des deux camps avant le 18 février 2015 (avant le jour de l'attaque contre l'aéroport de Donetsk à Kiev), l'armée de Kiev, après une période de préparation pendant le cessez-le-feu, était plus forte que les séparatistes sur l'ensemble du champ de bataille. La bataille de l'aéroport de Donetsk est comparable à la bataille de Stalingrad en Ukraine, remportée par les séparatistes. Bien qu'elle ait sapé le moral de l'armée de Kiev, elle ne fut ni une catastrophe ni un coup fatal.

Le problème est de savoir comment les séparatistes peuvent réussir à contraindre Kiev à négocier la fin inconditionnelle de la guerre, sous peine d'effondrement total… C'est l'état-major séparatiste qui a choisi Dabalsevo.

D'un point de vue géographique, Dabalsevo bloque l'ensemble de la voie de communication vitale reliant Donetsk à Lougansk. Si Dabalsevo est libéré, les régions de Donetsk et de Lougansk ne formeront plus qu'un seul territoire, et les forces de Kiev n'auront plus de point d'appui ni de point d'appui pour lancer des opérations militaires visant à attaquer l'Est.

Géopolitiquement, l’unification de Donetsk et de Lougansk n’est qu’une question de temps et pour l’instant l’unification du contrat de combat entre les deux forces a eu lieu.

La frontière actuelle de Donetsk et Lougansk (cercle intérieur) avec Dabalsevo (petite zone rouge) au milieu, large de 24 kilomètres carrés, et la zone frontalière du Donbass (ligne rouge extérieure) est le territoire que les séparatistes doivent capturer.

Pour attaquer Dabalsevo, l'état-major séparatiste a dû utiliser une astuce pour étirer les forces de Kiev vers deux extrémités, Marioupol et Kharkiv.

À Kharkiv, deuxième ville d'Ukraine, qui a déclaré son indépendance en avril 2014, mais a échoué, la possibilité d'une attaque militaire des séparatistes est exclue, mais un soutien au soulèvement séparatiste est possible… ce qui a semé la peur et la panique à Kiev. Kiev a donc déployé des troupes de réserve et doublé les effectifs des forces de sécurité, « passant d'une stratégie sécuritaire à une stratégie d'attaque préventive »…

À Marioupol, les séparatistes ont attaqué pour la première fois, puis ont mis fin à l'attaque pour signer un accord de cessez-le-feu le 5 septembre 2014. Il faut reconnaître qu'à cette époque, l'armée de Kiev avait été vaincue et contrainte de signer un cessez-le-feu, mais les séparatistes n'étaient pas en mesure d'attaquer et de prendre Marioupol, faute de préparation logistique et technique suffisante, et n'ayant pas encore saisi l'opportunité… ils ont donc dû signer un accord de cessez-le-feu. Marioupol est donc un appât tentant que les séparatistes n'ont pas réussi à avaler, malgré leur désir ardent. Par conséquent, si possible, Marioupol sera la dernière pièce du puzzle du Donbass pour les séparatistes de l'Est, et pas avant.

Comparé à Marioupol, Dabalsevo n'est qu'un point critique, mais Marioupol est une position stratégique. En perdant Dabalsevo, Kiev a cédé la position aux séparatistes, mais en perdant Marioupol, Kiev a également doté les séparatistes d'une force considérable. Kiev craint donc vivement de perdre Marioupol, ce qui explique pourquoi le ministère de la Guerre de Donetsk exploite pleinement cette situation pour attirer les forces kiéviennes à Marioupol. Leur plan a réussi et les 8 000 soldats de Kiev postés à Dabalsevo, la « chaudière », sont désespérés face à l'attaque soudaine des séparatistes.

Ce qui est certain, c'est que le gouvernement de Kiev ne s'assoira à la table des négociations qu'après la chute de Dabalsevo, s'il ne veut pas perdre Marioupol. Souvenez-vous de l'incident géorgien de 2008, lorsque le président français, médiateur, a déclaré directement au président géorgien : « Si vous ne signez pas, dans deux heures, vous entendrez le rugissement des chars russes à Tiblissi. » Or, la situation en Ukraine n'est pas différente de celle d'autrefois en Géorgie, si ce n'est qu'il n'y a plus d'armée russe.

Selon Baodatviet.vn