Le ministère de l'Intérieur envisage de retirer sa proposition d'augmentation des salaires des enseignants.
Selon le ministère de l'Intérieur, les lois spécifiques régissant les salaires et les indemnités perturbent la conception initiale du régime salarial au sein du système politique, créant ainsi des inégalités entre les professions.
Lors de la conférence de presse régulière de cet après-midi, M. Nguyen Tien Thanh, chef de cabinet du ministère de l'Intérieur, a répondu à un certain nombre de questions d'intérêt public, notamment la proposition de ne pas réglementer les salaires des enseignants dans le projet de loi portant modification et ajout à certains articles de la loi sur l'éducation.
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| M. Nguyen Tien Thanh, chef de cabinet du ministère de l'Intérieur. Photo : T. Hang |
M. Thanh a déclaré que, suite aux conclusions de la 8e conférence du 9e Comité exécutif central sur la réforme des salaires, l'assurance sociale et les allocations préférentielles pour les personnes méritantes, pour les cadres et les fonctionnaires de tous les secteurs, une grille salariale commune est appliquée comme base pour l'octroi ou le soutien de fonds provenant du budget de l'État, pour le paiement et le bénéfice de l'assurance sociale, le paiement de l'assurance maladie et le paiement du salaire pour les jours de congé.
Le salaire effectivement versé dépend des recettes et des performances de chaque organisme de la fonction publique. Les secteurs de l'éducation et de la santé bénéficient de régimes d'indemnités préférentielles spécifiques.
Sur la base des dispositions ci-dessus, le Gouvernement a publié le décret 204/2004/ND-CP relatif au régime salarial des cadres, des fonctionnaires, des employés du secteur public et des forces armées ; a publié un certain nombre de documents relatifs au régime d'indemnités des enseignants.
Jusqu'à présent, les enseignants sont classés selon leur titre professionnel, conformément au tableau 3 (grille des salaires des cadres et fonctionnaires des entreprises publiques) publié par le décret 204. Ils bénéficient des mêmes indemnités que les fonctionnaires exerçant la même fonction et ont droit à des majorations salariales liées à leur profession, pouvant atteindre 70 %, ainsi qu'à une prime d'ancienneté. Il s'agit d'un traitement préférentiel accordé par l'État aux enseignants.
Par ailleurs, la 5e conférence du 11e Comité exécutif central, intitulée « Questions relatives aux salaires, à la sécurité sociale, aux primes d’excellence et aux orientations de réforme jusqu’en 2020 », a clairement affirmé la nécessité d’appliquer une grille salariale commune, de mettre en œuvre des politiques sectorielles par le biais d’indemnités et d’étudier les moyens d’accroître les écarts de rémunération. Elle a également préconisé d’examiner et de définir précisément les caractéristiques des différents systèmes d’indemnités et de subventions afin de les élaborer et de les perfectionner, notamment les systèmes d’indemnités par profession (ancienneté, primes, responsabilités professionnelles, service public).
Le ministère de l'Intérieur estime que, ces derniers temps, de nombreux ministères et secteurs, lors de l'élaboration de lois spécifiques, ont inclus des réglementations sur les salaires (y compris les indemnités), ce qui perturbe la conception initiale du régime salarial dans le système politique, provoquant des incohérences entre les secteurs et les professions.
Actuellement, le Comité directeur central de recherche sur la réforme des politiques salariales, de l'assurance sociale et des primes aux personnes méritantes, dirigé par le vice-Premier ministre Vuong Dinh Hue, élabore un projet de réforme des politiques salariales des cadres, des fonctionnaires, des employés du secteur public, des forces armées et des travailleurs des entreprises, qui fera rapport au Comité du personnel du Parti gouvernemental en vue de le soumettre à la 7e Conférence centrale du 12e mandat.
Par conséquent, le ministère de l'Intérieur a proposé de ne pas réglementer les salaires des enseignants dans le projet de loi révisée sur l'éducation afin de mener des recherches, de développer et de promulguer une réglementation en phase avec le régime salarial des cadres, des fonctionnaires, des employés du secteur public et des forces armées au sein du système politique, en assurant une cohérence générale et en tenant compte des capacités budgétaires de l'État.



