Le ministre israélien de la Défense démissionne
M. Avigdor Lieberman s'est retiré du cabinet du Premier ministre Netanyahu en signe de protestation contre le cessez-le-feu entre Israël et le mouvement Hamas.
Le ministre israélien de la Défense, Lieberman. Photo :AFP. |
« Ce qui s'est passé hier - le cessez-le-feu avec le Hamas - était une capitulation face au terrorisme », a déclaré aujourd'hui le ministre israélien de la Défense Avigdor Lieberman aux journalistes alors qu'il annonçait sa démission, faisant référence à l'accord de cessez-le-feu conclu par l'administration du Premier ministre Benjamin Netanyahu avec le Hamas à Gaza.Reutersrapport
« Je ne pourrai pas regarder les habitants du Sud dans les yeux si je reste au pouvoir », a déclaré Lieberman, faisant référence aux attaques du Hamas contre les Israéliens avant le cessez-le-feu. « Nous achetons une paix à court terme au prix de dommages à long terme pour notre sécurité nationale. »
Il a déclaré que sa démission prendrait effet dans les 48 heures suivant la soumission d'une lettre officielle au Premier ministre Netanyahu, et qu'il retirerait son parti Israël Beitenu de la coalition au pouvoir.
Ancien ministre israélien des Affaires étrangères, M. Lieberman est ministre de la Défense depuis mai 2016 et a soutenu l'action militaire musclée d'Israël contre le Hamas, le groupe militant islamiste qui contrôle la bande de Gaza.
Les violences dans la bande de Gaza ces derniers jours ont fait sept morts parmi les civils palestiniens et 27 blessés parmi les Israéliens, tandis que l'aviation israélienne a mené des frappes aériennes contre des bâtiments du Hamas. En réponse, le Hamas a tiré quelque 450 roquettes et obus de mortier vers Israël.
L'armée de l'air israélienne a bombardé un bâtiment du Hamas dans la bande de Gaza le 12 novembre. Photo :Anadolu. |
Le cessez-le-feu négocié par l'Égypte a été déclaré hier. Le Hamas l'a perçu comme une victoire sur Israël et nombre de ses membres sont descendus dans la rue pour le célébrer.
Avec la démission de M. Lieberman, la coalition du Premier ministre Netanyahu ne contrôle plus que 61 des 120 sièges du Parlement et des élections anticipées comme celles convoquées par Lieberman pourraient avoir lieu.