Boko Haram, la peur qui hante le Nigéria
(Baonghean) - Le 14 avril 2014, le groupe Boko Haram a enlevé 276 étudiantes du lycée de Chibok, provoquant la choque et la colère du monde entier. À l'occasion du premier anniversaire de cet événement, Amnesty International (AI) vient de publier un rapport sur les crimes commis par ce groupe terroriste contre le peuple nigérian.
Selon le rapport statistique, au moins 2 000 femmes et enfants au Nigéria ont été enlevés par ce groupe terroriste notoire en 2014, avec plus de 38 enlèvements de masse. Selon AI, les chiffres du rapport s'appuient sur les témoignages recueillis auprès de 200 témoins, dont 28 femmes et enfants ayant échappé aux mains de Boko Haram.
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Une écolière nigériane a été enlevée par le groupe terroriste Boko Haram le 14 avril 2014 à Chibok (nord-est du Nigéria). Photo : Internet |
Des témoins ont déclaré que les victimes d'enlèvement étaient jetées dans des prisons surpeuplées. Les terroristes forçaient les femmes et les filles à se marier, à cuisiner, à faire le ménage ou à abuser d'elles sexuellement. Quant aux hommes et aux garçons, ils leur faisaient subir un lavage de cerveau ou les exécutaient s'ils refusaient d'obtempérer.
Boko Haram ne se contente pas de laver le cerveau des hommes, il endoctrine aussi les jeunes filles à l'islam radical. Ils forcent leurs victimes, y compris des enfants, à apprendre à se servir des armes et à fabriquer des bombes, puis à retourner attaquer les villages où elles vivaient.
Quant au sort des 276 écolières de Chibok, une source militaire a indiqué qu'elles avaient été séparées en trois ou quatre groupes et emmenées dans différents camps contrôlés par Boko Haram. Certaines ont été retrouvées dans des zones comme la forêt de Sambisa, dans l'État de Borno, autour du lac Tchad, dans les montagnes séparant le Nigéria et le Cameroun, et même au Tchad voisin. Bien que l'armée les ait localisées, elle a déclaré qu'il serait trop risqué de les secourir.
Outre les 2 000 enfants et femmes enlevés, Boko Haram a tué plus de 4 000 personnes en 2014. Ce chiffre est susceptible d'augmenter, car le nombre de personnes tuées par Boko Haram au premier trimestre 2015 a dépassé les 1 500. Sur la base de ces éléments, Amnesty International a déclaré que le groupe terroriste Boko Haram doit être poursuivi pour les crimes de guerre et les crimes contre l'humanité qu'il a commis.
Chu Thanh(Selon Le Monde du 14 avril)