Des bombes chimiques pleuvent continuellement sur Alep, en Syrie

August 12, 2016 09:36

Des médecins travaillant en Syrie ont critiqué les États-Unis pour leur inaction face au largage de bombes barils contenant du chlore gazeux sur la ville d'Alep.

Les combats à Alep se sont intensifiés ces derniers jours, les rebelles ayant pénétré une route clé empruntée par les forces gouvernementales dans l'ouest d'Alep. Alep était autrefois la plus grande ville de Syrie, dernière étape de l'ancienne Route de la Soie vers l'Asie.

Des rapports d'un hôpital et d'un groupe de défense civile datant du 10 août ont indiqué que du chlore gazeux avait été largué avec des bombes-barils, faisant des victimes. Hamza Khatib, directeur de l'hôpital Al Quds d'Alep, a indiqué que son hôpital avait enregistré quatre décès par intoxication au gaz et 55 blessés. M. Khatib a précisé qu'il conserverait des fragments de bombes et les vêtements des victimes pour analyse.

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La scène d'une attaque à la bombe baril dans le quartier de Mashhad, dans la ville d'Alep, en juillet.

Les forces de secours de la Défense civile syrienne dans la région de Zubdiyia, à la frontière de la ville rebelle d'Alep, ont également déclaré que trois personnes avaient été tuées et 22 blessées après qu'une bonbonne de gaz ait été larguée sur la ville.

Le gouvernement syrien et l'opposition ont tous deux nié avoir utilisé des armes chimiques. Fin 2015, l'Organisation pour l'interdiction des armes chimiques a confirmé que de l'ypérite avait été utilisée pour la première fois dans le conflit syrien.

250 000 personnes sont assiégées par les forces gouvernementales dans l'est d'Alep. La ville est divisée entre zones rebelles et zones gouvernementales depuis 2012. Les troupes gouvernementales syriennes ont bouclé la route principale menant aux zones rebelles à la mi-juillet, coupant ainsi les voies d'approvisionnement et de fuite.

Cessez-le-feu de trois heures

Le 10 août, la Russie, alliée soutenant le gouvernement syrien, a déclaré qu'à partir du 11 août, toutes les parties n'engageraient pas de combat pendant trois heures (de 10h00 à 13h00 heure locale) chaque jour pour permettre les opérations d'approvisionnement de la ville.

Cependant, en demandant un cessez-le-feu de 48 heures, les Nations Unies ont déclaré que cette période était trop courte et insuffisante. Elles ont affirmé qu'un cessez-le-feu complet, voire hebdomadaire, était nécessaire pour permettre à l'agence de fournir des secours, notamment de la nourriture et des médicaments, qui « s'épuisent dangereusement » aux habitants de la ville assiégée. Par ailleurs, la réparation des réseaux d'eau et d'électricité est également une tâche urgente.

Lettre des médecins au président des États-Unis

Dans une lettre adressée au président américain, les médecins présents dans les zones limitrophes d'Alep-Est ont accusé les États-Unis de ne pas agir pour empêcher les atrocités continues qui se produisent dans cette ville.

« Si un lien vital permanent avec Alep n'est pas établi, ce ne sera qu'une question de temps avant que nous soyons assiégés par les troupes gouvernementales, que la faim continue de faire rage et que les fournitures hospitalières s'épuisent », peut-on lire dans la lettre. Mais les médecins n'ont constaté « aucune tentative de la part des États-Unis pour lever le siège ni même pour user de leur influence afin de faire pression sur les parties afin qu'elles protègent les civils ».

Le mois dernier, quatre centres de santé primaires et banques de sang d'Alep ont été touchés par des frappes aériennes en une seule journée. Les médecins ont déclaré que 42 attaques ont visé des établissements médicaux en Syrie en juillet, dont 15 visaient les hôpitaux où ils travaillent.

Selon VOV

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