Société

« Les vieilles ombres du passé » : un voyage en train au pays des souvenirs

Do Hoang Giang December 18, 2024 10:29

Il y a des souvenirs qui sommeillent dans le tiroir du temps, comme recouverts de poussière, mais un seul mot, une seule petite image suffit à les réveiller tous. « Old Shadows of the Past » de Trinh Dinh Nghi est comme une douce brise qui souffle sur ces souvenirs, capturant chaque fragment de temps, chaque son lointain pour reconstituer le tableau complet d'une campagne imprégnée d'amour humain.

Lisez le recueil d'essais « Vieux Ombres de la Saison Passée » de l'écrivaine Trinh Dinh Nghi, publié par la Maison d'Édition de l'Association des Écrivains en décembre 2024. Ce recueil d'essais marque un retour après des voyages « frénétiques », non pas bruyants mais silencieux, paisibles comme les pas d'un ancien dans les champs en fin d'après-midi. En lisant « Saisons des Moissons Passées et Présentes », on découvre l'image d'une mère portant une lourde charge de riz sur ses épaules, celle d'un père ruisselant de sueur sous le soleil de fin de saison. Marmites de riz frais, bols de soupe de crabe chatoyante ou une simple soupe rustique aux « pousses de pommes de terre » prennent soudain les saveurs exquises d'une époque révolue. Puis, entre les pages de littérature, on réalise soudain que le bonheur se résume parfois à un plat de « carassin braisé dans des feuilles d'alun noir », ou à la « saison des sardines » aux effluves parfumés de galanga et de sauce soja, évoquant un repas maison rempli d'amour, même si l'on est modeste.

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L'auteur Trinh Dinh Nghi et le recueil d'essais « Vieilles ombres de la saison passée ».

Dans « Les Vieilles Ombres du Passé », Trinh Dinh Nghi nous emmène à travers les saisons où les fleurs de coton rouges flamboient dans le ciel, à travers celles où les fleurs de xoan violettes se parent de souvenirs. Les « tambours » vivaces des villages pendant les fêtes ou la fête de la Mi-Automne, les acclamations des enfants résonnant dans la nuit lumineuse au clair de lune. Les images authentiques du Nouvel An lunaire, où les gens sont heureux, laissant derrière eux les soucis de l'année passée, « libérant la vie » ensemble pour accueillir un nouveau départ pur. Au cœur du réveillon du Nouvel An, se baignant dans l'eau parfumée traditionnelle des feuilles, les gens semblent se débarrasser de la poussière de la vie, légers et sereins, pour croire en une nouvelle année paisible.


En lisant Trinh Dinh Nghi, on a l'impression d'être assis sur le porche d'une vieille maison, à regarder les douces fleurs d'herbe onduler au vent, à laisser son cœur se calmer au milieu de l'agitation de la vie. Les lignes sont légères comme la fumée d'une cuisine de campagne, s'élevant d'une cuisine pauvre, avec des parents travailleurs et une fratrie discutant autour d'un repas simple.

Dans ses écrits, tout un espace rural apparaît : « le village Mieu, ancien et nouveau », où l'on se rend au marché rural à la saison du riz vert ; « la saison du nieng », où les mains maternelles créent avec agilité une saveur unique pour un temps lointain. En lisant « Un mot du village » du poète Binh Nguyen Trang et « Introspection », on constate que le cœur des gens est lourd d'affection ; où qu'ils aillent, quoi qu'ils fassent, la campagne demeure le but ultime de l'amour et des souvenirs.


« Les Vieilles Ombres du Passé » dépeint non seulement la culture d'une campagne, mais aussi le flux de l'amour humain, avec une perspective tolérante et profonde. L'écriture de Trinh Dinh Nghi est douce et simple comme une confession, mais elle est emplie d'une profonde humanité. Les jurons et les rires de nombre de ses œuvres ne sont pas amers, mais pétillants d'une bienveillance et d'une compassion pour la vie et les gens. Tel un plateau de « plats du terroir » sans aucune concurrence, une saison de pivoines s'épanouissant tranquillement, pure comme les sentiments de ceux qui conservent encore ce qu'ils appellent « les vieilles ombres » au cœur d'une vie en rapide mutation.


Trinh Dinh Nghi a écrit avec tout le cœur d'une personne expérimentée, un vagabond infatigable dans le monde, mais a finalement choisi de retourner dans sa ville natale, ramassant chaque souvenir perdu pour tisser un espace de campagne paisible, imprégné du souffle du passé.

Ce recueil d’essais n’est donc pas seulement à lire, mais aussi à réfléchir, à aimer, à se souvenir, à rire et à pleurer avec ce qui est autrefois familier.
C'est un billet de train qui nous ramène au pays des souvenirs, là où vivent les ombres de nos parents, les bambouseraies, les rizières et les fleurs de coton rouges qui brûlent dans les après-midis de campagne. Toucher les pages de ce livre, c'est toucher sa propre nostalgie, si douce et poignante.

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