Le beau football et les « arts obscurs »
(Baonghean.vn) - Dans le football, outre la beauté que beaucoup de gens recherchent toujours, il y a aussi les choses opposées, c'est-à-dire que les choses mauvaises et laides existent toujours, côte à côte ici et là.
La plupart des supporters et de nombreux professionnels du football aspirent toujours à un beau football, mais cette bonne volonté est toujours entravée par la prétendue efficacité. Si un match est beau mais perd, il perd tout son sens. Si ce n'est pas beau mais gagne, au moins il y a une raison de s'appuyer et de se réconforter. Ainsi, dans le football, outre la beauté que beaucoup recherchent toujours, il existe aussi des choses opposées : des choses qui ne sont ni bonnes ni belles cohabitent toujours, ici et là.
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Le défenseur italien est célèbre dans le monde entier. Il est beau, élégant et joue avec une bravoure sans pareille. Photo : Journal Nhan Dan |
L'histoire du football, au fil des siècles, a laissé derrière elle de nombreuses anecdotes tragiques et drôles, ainsi que de nombreuses leçons impossibles à « apprendre » complètement. Sachez simplement que même les équipes qui pratiquent un football offensif exceptionnel, plus beau que prévu, avec une formation et un joueur donnés, ne jouent pas toujours de manière juste et équitable.
Au contraire, lorsque les règles le permettent, une situation… désagréable surviendra immédiatement chez un joueur considéré comme « brillant » aux yeux de tous. Outre les cas occasionnels de racisme, toujours sévèrement punis, sur le terrain, les histoires de « magie noire » et d'efficacité ne manquent pas, venant des stars les plus en vue et des équipes les plus performantes.
Le football brésilien a longtemps été associé aux belles expressions « danseurs de samba » ou « artistes du terrain ». Mais peu de temps après, les entraîneurs brésiliens ont été contraints d'intégrer à leurs équipes des hommes forts et des guerriers pour en faire l'épine dorsale et les piliers. Des joueurs comme Dunga, Casemiro…, qui écopent comme toujours de cartons jaunes à chaque match, symbolisent l'évolution de la philosophie de jeu qui a conduit au succès des Brésiliens.
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L'équipe brésilienne pratique toujours un beau football. Photo : Journal Nhan Dan |
Bien sûr, certaines équipes chercheront à « étouffer » le jeu exceptionnel du Brésil et de n'importe quel adversaire, à commencer par l'Argentine, l'Uruguay ou le Paraguay, et même plus loin que les géants européens. On connaît tous le célèbre Argentin, avec son but de génie sur Maradona, « par la main de Dieu », et les innombrables prouesses des joueurs de cette équipe. Et comment oublier le meilleur attaquant du monde, Suarez (à l'époque de Liverpool et de l'équipe nationale uruguayenne), avec sa morsure classique sur l'épaule de Chiellini lors de la Coupe du monde 2014, et sur l'oreille d'Ivanovic (Chelsea) en Premier League à plusieurs reprises, malgré une lourde amende et les critiques et le mépris qui ont suivi.
Mais ce ne sont là que des exemples typiques de « magie noire » individuelle. Par exemple, face à des équipes qui pratiquent un football offensif et dominant, une équipe qui veut éviter la défaite et finalement gagner doit inévitablement privilégier la défense, voire la « défense noire » collective. C'est ainsi que l'Atlético Madrid de Simone a joué et gagné contre Liverpool de Klopp en Ligue des champions la saison dernière. Une victoire affreuse aux yeux des supporters de Liverpool, mais belle grâce à cette victoire. La beauté ici, c'est la victoire, aux yeux des supporters de l'Atlético, en ce sens ?
Si l'on parle de pragmatisme et de « magie obscure », rares sont ceux qui peuvent égaler l'Argentine ou l'Italie, même si ces équipes ont toujours eu, dans l'histoire, d'innombrables qualités intéressantes, tant par leur dévouement que par leur jeu… déloyal ! À son apogée, Maradona marquait des deux pieds et… des mains, jouait au football « comme un monstre », mais n'a pas pu échapper au marquage obstiné du défenseur italien Jentile lors de la Coupe du monde 1990. Zidane était si bon, si merveilleux, mais en un instant, il a été provoqué par le défenseur italien Materazzi, a reçu un carton rouge direct et a entraîné la défaite de l'équipe locale lors de la finale de la Coupe du monde 2006 entre l'Italie et la France !
Tout récemment, lors de la finale de l'EURO 2020 entre l'Angleterre et l'Italie, le capitaine Chiellini n'hésitait pas à tirer violemment sur le maillot de Saka lorsqu'il était dépassé, conscient du danger pour son équipe. Lors de la demi-finale précédente, au début de la séance de tirs au but, les Italiens avaient également « immédiatement saisi l'esprit » de leurs adversaires du tirage au sort, pratiquant ainsi suffisamment de « coups bas et de coups bas » sans enfreindre les règles, pour donner l'avantage à leur équipe !
Le défenseur italien est célèbre dans le monde du football. Il est beau, séduisant, et possède une combativité incomparable, toujours la crainte de nombreux attaquants célèbres. Pourtant, il existe une anecdote très intéressante : avant un match, un défenseur italien mangeait beaucoup d'ail pour prendre de l'élan et soufflait intentionnellement fort dans le visage de l'attaquant qui l'accompagnait ! Le défenseur central Chielini a récemment écrit ses mémoires dans lesquels il a avoué avoir été « choqué » par la morsure de Suarez, affirmant : « Il n'a pas besoin de s'excuser. Nous sommes pareils, nous sommes tous les deux des salauds quand nous jouons, et j'en suis fier ! »
Pour remporter la victoire face à un adversaire redoutable, assoiffé de victoire comme personne, et en plus de maximiser les forces individuelles et collectives, il est inévitable que « tous soient des bâtards en compétition », comme l'a admis Chiellini. En fin de compte, chacun doit accepter qu'une belle victoire est le rêve éternel et légitime de beaucoup, et la réalité le démontre clairement : seule la victoire finale est vraiment belle, réelle et tenable !