Football vietnamien : au bord du dérapage
(Baonghean) - Alors que les joueurs se donnent sans relâche pour des matchs fair-play, en dehors du terrain, une véritable mêlée s'installe, du haut de la VFF aux commentaires des supporters sur les réseaux sociaux. Un chaos qui risque de pousser le football vietnamien au bord du gouffre…
Après trois défaites consécutives au Championnat des moins de 23 ans de l'AFC organisé à Doha, au Qatar, l'équipe vietnamienne des moins de 23 ans était censée rentrer prématurément au pays. Nous avons eu la chance de décrocher un billet pour Doha pour continuer à concourir, apprendre et acquérir de l'expérience afin d'atteindre l'objectif de devenir le « roi » de la région de l'Asie du Sud-Est. De toute évidence, notre équipe ne peut pas rivaliser avec le niveau actuel lors de sa participation à des tournois continentaux.
Pour combler cet écart, il faut non seulement les efforts des joueurs, mais aussi et surtout la vision stratégique de la VFF, avec un plan de développement durable et les encouragements et commentaires positifs des supporters. Cependant, la vie du sport roi continue de se dérouler avec indifférence…
![]() |
Les joueurs U23 du Vietnam célèbrent leur but contre les U23 des Émirats arabes unis. |
Tout d'abord, il faut souligner les exigences excessives de nombreux supporters. Certains ont exigé le limogeage de l'entraîneur Toshiya Miura, niant toute sa contribution au football vietnamien. Qui ne souhaite pas que son équipe « joue mieux » que tous ses adversaires, remporte tous les matchs et, plus encore, bénéficie du soutien des supporters, victoire comme défaite ? C'est ça le football. Lors de son arrivée au Vietnam, l'entraîneur Miura a aidé l'équipe des moins de 23 ans à se hisser en tête du groupe de l'ASIAD, jusqu'au tour final du tournoi asiatique… À l'époque, il était considéré comme l'un des entraîneurs les plus talentueux de l'équipe vietnamienne.
![]() |
Entraîneur Miura. |
Cependant, dès qu'il a changé d'avis, l'opinion de l'entraîneur a changé sous les critiques de la VFF et les insultes des supporters. Pourquoi ne pas se demander si Miura, s'il avait suivi ces illusions sans avoir son propre avis, aurait été digne d'être capitaine ? À ce moment-là, il n'aurait sûrement pas été différent de quelqu'un qui « coupe une charrue au milieu de la route ».
Tant que les supporters vietnamiens sauront se contrôler et se contenter de ce qu'ils ont, ils deviendront véritablement le « 12e joueur » de l'équipe, sinon ils ne seront que de simples spectateurs. Même si son contrat peut arriver à échéance sans renouvellement, Miura retournera au Japon. Mais qui sera suffisamment talentueux et vertueux pour mener l'équipe à la hauteur des attentes des supporters alors que la « maison du football » vietnamienne « fuit » par le toit de la VFF ?
Un football développé doit reposer sur des bases solides et une stratégie claire, et non sur une construction à partir de rien, avec des objectifs fragmentés qui conduisent à des fuites et des fondations fragiles, transformant le football vietnamien en un patient en phase terminale. En cas de maladie, un bon médecin est nécessaire pour la soigner, et une formation doit être dispensée pour renforcer sa résistance. Par conséquent, il est impératif que l'appareil de la VFF soit dévoué et visionnaire, et une réforme est urgente : la formation des jeunes doit être le fondement, la V-League la racine et l'équipe nationale la pointe.
L'aspiration à un football fort est celle des joueurs nationaux et celle des supporters. L'important est de savoir si les dirigeants vietnamiens partagent cet objectif. Tout le monde attend une réforme de la VFF, une réforme globale et innovante pour un football qui, déjà au plus bas, est aujourd'hui au bord du gouffre.
Fils Chu
NOUVELLES CONNEXES |
---|