Cette façon de dormir rend le cancer facile à contracter et difficile à traiter
Des scientifiques américains ont découvert que les mauvaises habitudes de sommeil d'une personne peuvent perturber les défenses naturelles du corps contre le cancer, rendant la maladie plus agressive et les médicaments moins efficaces.
Des recherches menées à l'Université de Pennsylvanie (États-Unis) ont démontré qu'une série de processus corporels peuvent être perturbés par un sommeil de mauvaise qualité et contribuer au cancer. Il s'agit notamment d'un sommeil qui commence trop tard ou d'un sommeil perturbé, avec des réveils répétés au milieu de la nuit, comme chez les travailleurs de nuit qui font de courtes siestes à tour de rôle.
Tout d'abord, l'équipe de recherche dirigée par la neuroscientifique Amita Sehgal, Ph. D., et ses collègues ont découvert que la perturbation du rythme circadien qui favorise le sommeil active certains gènes toxiques qui encouragent les cellules cancéreuses à se multiplier et désactive certains gènes qui font partie des défenses naturelles du corps, qui aident à prévenir la croissance d'autres tumeurs.
L’équipe a également découvert un autre effet domino chez les personnes privées de sommeil : la perturbation du sommeil affecte un gène qui active une « protéine clé » qui libère une protéine stimulant la division des cellules cancéreuses.
Ils ont testé un médicament appelé PD-0332991, qui bloque l'activité de la protéine stimulant la division cellulaire dans la chaîne domino. Cependant, le médicament a également perdu une partie de son efficacité lorsqu'il a été testé sur des souris atteintes de troubles chroniques du rythme circadien, similaires à ceux des personnes ayant vécu une longue vie de noctambules.
Ces résultats concordent avec certaines études statistiques antérieures sur le cancer, comme celle qui a révélé que les femmes qui travaillent de longues heures la nuit ont un risque de cancer du sein 5 à 20 % plus élevé que la moyenne de la population.
Bien que les résultats puissent paraître déprimants, selon l’équipe de recherche, une meilleure compréhension des effets du sommeil au niveau cellulaire suggère que nous pourrions être en mesure d’exploiter le sommeil lui-même dans des stratégies visant à réduire le risque de cancer et à aider au traitement du cancer.
Les derniers résultats de l’étude viennent d’être publiés dans la revue scientifique PLOS Biology.