Le Cambodge arrête un homme qui a distribué des tracts accusant le Vietnam

Les autorités de Phnom Penh viennent d'arrêter un membre d'un parti d'opposition pour avoir distribué des tracts calomniant le Vietnam.

Chhea Tang Sorn, 64 ans, a été arrêté par les autorités cambodgiennes ce week-end pour avoir distribué des tracts accusant le Vietnam de vouloir « détruire le Cambodge avec de la nourriture toxique et des fonctionnaires corrompus », a rapporté le Cambodia Daily, citant Chhun Sareth, chef de la police de la province de Takeo.

En tant que membre du Parti du sauvetage national du Cambodge (PSNC), M. Sorn occupe le poste de vice-président du comité du district de Prey Kabbas, dans la province de Takeo. Lors de la visite de M. Pol Ham, qui a temporairement assumé la présidence du PSNC en l'absence des autres dirigeants, dans le district de Prey Kabbas à la fin du mois dernier, M. Sorn a distribué des tracts calomniant le Vietnam.

M. Chlea Tang Sorn, debout, a été arrêté pour avoir distribué des tracts calomniant le Vietnam. Photo : PhnomPenhPost

« Nous l'avons arrêté, affirmant que la distribution de ces tracts portait atteinte à la sécurité nationale. Après interrogatoire, il a reconnu les faits », a déclaré M. Sareth.

Après avoir été arrêté, Sorn a payé hier une amende de 750 $ et a été libéré.

Mi-août, le Cambodge a arrêté Hong Sok Hour, député du Parti Sam Rainsy, pour avoir publié sur Facebook de faux documents relatifs à la frontière entre le Vietnam et le Cambodge. Il a été inculpé de trahison, privé de son immunité et encourt jusqu'à 17 ans de prison. M. Sok Hour a joué un rôle clé dans la campagne de trois mois menée par le CNRP, accusant le gouvernement cambodgien d'utiliser une carte inexacte de la frontière avec le Vietnam.

Le Premier ministre cambodgien Hun Sen a une nouvelle fois rejeté le 7 août les accusations de l'opposition et a appelé le CNRP à soumettre la carte qu'il possède à la vérification du gouvernement et de la commission des affaires frontalières.

Par ailleurs, M. Sam Rainsy, chef du CNRP, a demandé le 4 septembre au Parti du peuple cambodgien (PPC) et au CNRP de coopérer pour protester contre les violations des frontières commises par le Vietnam. Le porte-parole du PPC, Sok Eysan, a affirmé qu'une telle coopération n'existait pas et que M. Rainsy devait se retenir d'évoquer la question frontalière avec le Vietnam.

« La question frontalière relève de la responsabilité du gouvernement et n'est pas une affaire entre deux partis. Nous ne le laisserons pas participer à sa résolution. Le PCP est le parti au pouvoir, le gouvernement peut donc résoudre les problèmes frontaliers avec les pays voisins », a affirmé M. Eysan.

Selon VNE