Leaders et managers stratégiques : identifier les qualités nécessaires et suffisantes
Certains pensent à tort que plus un dirigeant ou un manager occupe un poste élevé et a du pouvoir, plus son prestige est grand. Or, sans prestige, un dirigeant ne peut pas bien gérer.
L'équipe des dirigeants et gestionnaires stratégiques est celle qui assume d'importantes responsabilités au sein de l'ensemble du système politique, dans tous les aspects de la vie économique, sociale, diplomatique, sécuritaire, défensive et étrangère du pays. Au sens figuré, ils sont les « gardiens » du « temple sacré » du Parti et de la nation.
La 7e Conférence centrale du 12e mandat discutera du travail de construction d'une équipe de cadres stratégiques du Parti. |
Osez prendre vos responsabilités et sachez faire des sacrifices
Pour occuper un tel poste et exercer une telle fonction, les dirigeants et cadres stratégiques doivent posséder des qualités spécialisées adaptées aux exigences du processus de direction du Parti et de la gestion de l'État. Compte tenu des exigences et des responsabilités du développement national sur la voie d'une innovation globale et synchrone, il est possible d'imaginer un système de qualités des dirigeants et cadres stratégiques présentant plusieurs points communs.
Pour un leader ou un manager stratégique, il faut avant tout être loyal, appliqué et créatif. Deuxièmement, il doit être transparent et altruiste. Troisièmement, il doit oser prendre ses responsabilités et savoir faire des sacrifices. Quatrièmement, il doit être honnête, digne de confiance et ne pas être à la mode. Cinquièmement, il doit avoir honte de lui-même, car comme le disaient les anciens : « Si tu ne sais pas avoir honte, tu ne peux pas devenir un être humain. » Sixièmement, il doit savoir se cacher, c'est-à-dire ne pas se vanter, ni se vanter, ni être arrogant. Septièmement, il doit avoir le sens de la discipline et la maintenir rigoureusement.
Concernant les capacités intellectuelles, il faut avant tout être sensible, posséder une vision politique stratégique et être capable de prévoir, conformément à la loi et aux souhaits du peuple. Deuxièmement, avoir une vision à long terme, tout en étant capable de mettre en place des institutions pratiques et hautement réalisables. Troisièmement, être réaliste et flexible. Quatrièmement, être à la fois exhaustif, rigoureux et précis, autrement dit, posséder à la fois un esprit stratégique et la capacité de réagir efficacement et en toute sécurité. Cinquièmement, posséder une connaissance approfondie du domaine dont on est responsable. Sixièmement, être à la fois innovant, prudent et décisif, fort d'une solide dynamique professionnelle et d'une culture politique riche et expérimentée. Septièmement, posséder une capacité de décision.
Un leader doit adopter une approche à la fois générale et spécifique. Il doit avoir le courage de réfléchir, de prendre des décisions, d'agir et d'assumer ses responsabilités devant le collectif, ses supérieurs et la société tout entière. Deuxièmement, en termes de style, il doit faire preuve de souplesse dans son comportement, mais de fermeté dans ses arguments et sa persuasion. Il doit tout entendre, tout voir, mais prendre des décisions en toute indépendance, en s'appuyant sur l'opinion collective et celle des autres. Il doit faire preuve d'initiative face à toutes les pressions et mettre en œuvre ses actions avec souplesse et créativité. Il doit être exhaustif, mais non superficiel.
Ce sont les facteurs les plus nécessaires et communs à tout dirigeant et gestionnaire stratégique en général, et au niveau stratégique en particulier. Représentants du Parti et de l'État, ils veillent à la mise en œuvre des politiques et orientations du Parti par l'appareil d'État et le système politique. Ce sont eux qui démontrent le rôle moteur du Parti et l'efficacité de l'État dans la pratique, et qui constituent l'un des facteurs fondamentaux du développement du pays.
Par conséquent, la force de caractère et la formation de cette force sont d'une importance capitale. C'est le facteur le plus fondamental dans la formation d'un cadre, déterminant son succès ou son échec, son prestige dans son travail et sa vie quotidienne. Le niveau de force de caractère détermine la capacité à assurer la mise en œuvre des directives du Parti, à promouvoir la force de l'État et à démontrer l'exemplarité de son rôle pionnier, sa capacité de travail et son prestige moral.
Ne vous méprenez pas : plus la position est élevée, plus le prestige est grand.
Les qualités d'un leader et d'un manager stratégique requièrent avant tout des qualités politiques et idéologiques. C'est la qualité la plus fondamentale. Sans elles, il est impossible de parler d'orientation vers des idéaux, de capacité à percevoir correctement et à mettre en œuvre efficacement les orientations et les politiques du Parti, les politiques et les lois de l'État, et encore moins d'étudier et de réviser ces orientations et politiques comme point de départ, couvrant et supervisant l'ensemble de ses activités.
Le facteur qui ne saurait être relégué au second plan est la personnalité. Elle s'exprime avant tout par le potentiel intellectuel et culturel. Il s'agit d'un niveau culturel global, suffisamment large pour appréhender et maîtriser le développement complexe et diversifié de la société. Il s'agit également du niveau professionnel du leadership et des sciences de la gestion, où les critères primordiaux sont la capacité à explorer et à comprendre les individus et la psychologie humaine, ainsi que des méthodes de travail adaptées à chacun, construisant ainsi un collectif aux objectifs clairs et au fort potentiel créatif. Le Président Ho Chi Minh a déclaré : « Nous devons savoir nous unir aux personnes extérieures au Parti, nous devons savoir nous appuyer sur les masses et promouvoir la créativité des travailleurs. »
Troisièmement, le style de travail. Il comprend : principes, subtilité, sensibilité ; attention aux autres, souci des besoins quotidiens du collectif et de chaque cadre, souci de leur santé et de leur aptitude au travail ; modestie et rigueur envers ses propres défauts, mais aussi grande générosité envers les défauts de ses subordonnés et des masses.
Le prestige d'un leader ou d'un manager est une condition décisive. Car sans prestige, un leader ou un manager ne peut pas bien diriger, voire rien diriger ni gérer. Certains pensent à tort que plus le poste et le pouvoir d'un leader ou d'un manager sont élevés, plus son prestige est important. En un sens, la relation entre position et prestige peut être comprise comme la relation entre la forme et le contenu. En réalité, le prestige d'un leader ou d'un manager doit se forger sur la base de ses qualités politiques, morales et intellectuelles.
Les capacités de leadership et de gestion jouent un rôle crucial, voire décisif. Lénine disait qu'outre les qualités indispensables telles que la confiance, la loyauté, les connaissances, les compétences, l'expérience, etc., des qualifications professionnelles sont également nécessaires. Ce dernier point est crucial, car sans la capacité de comprendre le travail et sans maîtriser la profession, « il est impossible de diriger ».