Il faut faire du bon travail pour récupérer les avoirs corrompus
(Baonghean) - Le fait que l'agence d'enquête de sécurité vienne d'arrêter Giang Kim Dat, ancien chef du département commercial de Vinashin Ocean Shipping Company Limited, qui a détourné 18,6 millions de dollars et s'est enfui à Singapour il y a plusieurs années, montre la persistance et la détermination des agences des affaires intérieures dans la lutte contre la corruption.
Cette arrestation a surpris beaucoup de monde et soulevé de nombreuses questions. Comment un très jeune fonctionnaire, occupant un poste « médiocre » à la tête d'un service, a-t-il pu détourner une somme aussi importante ? Lui seul n'aurait pas pu « gagner » une somme aussi colossale, et il a dû y avoir tout un « réseau » pour y parvenir…
Cette affaire fera certainement l'objet d'une enquête et d'une clarification par les autorités. Le plus important est de savoir comment récupérer ces millions de dollars. C'est, bien sûr, une tâche très difficile. Les criminels, dotés de positions, de pouvoirs, de qualifications et de connaissances juridiques, ont souvent recours à des stratagèmes pour dissimuler leurs actes criminels et leurs avoirs corrompus. De plus, lorsqu'ils tentent de s'approprier des biens publics, ils ne s'approprient jamais ces biens d'origine indéterminée, mais les transfèrent à leurs proches (épouses, maris, enfants, parents, etc.). Par conséquent, jusqu'à présent, les enquêtes, la détection et la détermination des biens détournés ou des dommages causés par la corruption sont incomplètes par rapport à la réalité, ou le montant des biens et des sommes détournés ou détournés a été déterminé, mais non confisqué. Cela conduit à un faible taux de recouvrement des avoirs corrompus dans la réalité. Cette situation donne lieu à l'idée de « sacrifier la vie du père pour la vie du fils », d'accepter la punition, de refuser de déclarer et de dissimuler des avoirs corrompus pour en tirer profit. C’est aussi une forme de « motivation » qui pousse les gens à être corrompus.
Par conséquent, outre les efforts de prévention, de surveillance, d'enquête et de détection de la corruption, des mesures doivent être mises en place pour identifier précisément et précisément les avoirs corrompus afin de les recouvrer pour le budget de l'État. Dans un avenir proche, le ministère de l'Intérieur devrait s'appuyer sur cette affaire de 18 millions de dollars comme « pilote » afin d'acquérir de l'expérience et de la reproduire à grande échelle. Le recouvrement des avoirs corrompus est particulièrement difficile lorsqu'ils sont acquis à l'étranger. Le Vietnam et ce pays n'ont pas signé d'accord d'entraide judiciaire. Singapour est différent : comme nous, ce pays a adhéré à la Convention des Nations Unies contre la corruption. Cette convention prévoit des dispositions relatives au recouvrement et à la saisie des avoirs des personnes corrompues à la demande du pays de destination, ou au gel des avoirs détenus dans les banques de ces personnes ou de leurs proches à la demande de ce pays. Par conséquent, saisir ou geler des avoirs à Singapour n'est pas difficile. Comme l'espère M. Pham Anh Tuan, directeur adjoint de la Commission centrale des affaires intérieures, ce sera la première étape, une avancée décisive dans le recouvrement des avoirs corrompus.
En y réfléchissant bien, nous constatons qu'une bonne récupération des avoirs corrompus permettra non seulement d'éviter la perte de biens publics, mais constitue également le moyen le plus efficace de prévenir la corruption. En d'autres termes, la corruption, si elle est découverte, entraînera non seulement une peine d'emprisonnement, mais aussi la confiscation de tous les avoirs obtenus grâce à la corruption, ce qui constitue clairement une « perte à la fois du fil et du filet ». Rares sont donc ceux qui osent commettre des actes de corruption. Il est donc essentiel de bien récupérer les avoirs corrompus.
Duy Huong