Il faut traiter « fermement » les entreprises qui enfreignent les règles de sécurité et de santé au travail – prévention des incendies
(Baonghean) - La situation des entreprises qui enfreignent la législation en matière de sécurité et d'hygiène au travail (SST) et de prévention et de lutte contre l'incendie (PLI) est très complexe. Les travailleurs ne sont pas encore suffisamment sensibilisés à la protection de leur santé, de leur vie et de leurs droits pour exiger des entreprises qu'elles se conforment à la réglementation. Outre les actions de sensibilisation visant à responsabiliser les employeurs et à informer les travailleurs, les autorités doivent mettre en œuvre des mesures fermes pour sanctionner les entreprises contrevenantes.
Selon le ministère du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, 26 accidents du travail ont été recensés dans la province en 2014, faisant 9 morts et 14 blessés. Ce chiffre pourrait toutefois être sous-estimé, car de nombreuses entreprises impliquées dans des accidents du travail ne les signalent pas aux autorités compétentes, préférant les régler discrètement.
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| Les travailleurs ne reçoivent pas d'équipement de protection lorsqu'ils travaillent sur des immeubles de grande hauteur. |
Dans le district de Quy Hop, l'une des localités abritant de nombreuses entreprises minières, de minéraux et de matériaux de construction, la plupart d'entre elles négligent la sécurité et la santé au travail. Mme Nguyen Thi Thanh Nhan, responsable du Département du Travail, des Invalides et des Affaires sociales du district de Quy Hop, a déclaré : « Chaque année, le district met en place une équipe d'inspection chargée de vérifier le respect du droit du travail par les entreprises. Cette équipe a constaté que nombre d'entre elles ne proposent pas de couverture sociale ni d'assurance maladie à leurs employés, n'ont pas élaboré de règlement intérieur ni de règles de sécurité au travail, et ne fournissent pas d'équipements de protection individuelle adéquats. »
Par ailleurs, la mise en œuvre de l'hygiène du travail n'a pas reçu l'attention qu'elle mérite de la part des entreprises. En 2014, le secteur de la santé n'a organisé de bilans de santé que pour 50 unités, soit un total de 18 961 travailleurs. Ces examens ont permis de détecter des cas de bronchite chronique, de pigmentation cutanée professionnelle, de silicose et de surdité professionnelle dans 6 unités, concernant 97 cas suspects. Lors de l'inspection et du contrôle de l'environnement de travail dans 18 unités, il a été constaté que 177 échantillons sur 3 052 ne respectaient pas les normes autorisées, soit 5,05 % des échantillons analysés.
La province compte plus de 7 000 entreprises en activité, dont plus de 95 % sont des PME qui privilégient le profit au détriment du respect du droit du travail, des normes de sécurité et d'hygiène professionnelle. Mme Hoang Thi Huong, inspectrice en chef du Département du Travail, des Invalides et des Affaires sociales de la province, a déclaré : « Nos inspections ont révélé que les conditions de travail dans la plupart des entreprises sont déplorables : manque de lumière et de ventilation, espaces exigus, équipements et machines de production vétustes et de qualité. Le matériel utilisé, bien que soumis à des normes de sécurité strictes, n'est ni contrôlé ni déclaré. De nombreuses entreprises ne fournissent aucune protection aux travailleurs, ne les forment pas à la sécurité et à l'hygiène au travail, n'organisent pas de bilans de santé réguliers et ne proposent aucune compensation pour les travaux pénibles. Certaines entreprises sont pourtant bien équipées en équipements de protection individuelle, mais les employés ne les utilisent pas ou les utilisent mal, et ne respectent pas les procédures, les règlements et les règles internes d'exploitation, ni les mesures de sécurité au travail. »
Cette situation s'explique par le manque d'attention et d'investissement des entreprises en matière de sécurité et de santé au travail ; leurs employés n'ont pas suivi de formations dans ce domaine. Par ailleurs, la plupart des travailleurs de ces entreprises sont non qualifiés et ne possèdent pas les connaissances de base en la matière. De ce fait, de nombreux accidents du travail se sont produits par le passé, mais les entreprises ne les ont ni signalés, ni analysés, ni mis en œuvre de politiques et de réglementations conformes à la réglementation. L'auto-inspection des entreprises et des sites de production n'est pas effectuée régulièrement.
Il est clair que les entreprises et les travailleurs n'y ont pas prêté suffisamment attention, mais les services compétents n'ont pas rempli leur mission. La diffusion des politiques juridiques, bien qu'appliquées, est restée superficielle. Les inspections et les contrôles ont été insuffisants et n'ont pas ciblé les secteurs et les professions à haut risque d'accidents du travail. Selon l'évaluation de la Fédération provinciale du travail, la coordination des inspections, du contrôle et de l'auto-évaluation de la sécurité et de la santé au travail aux niveaux local et régional est négligée, trop formaliste et manque d'initiative. Dans certaines régions, aucune inspection n'a été organisée depuis des années.
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| Vérifiez le système de protection incendie |
Le fait que les entreprises ne déclarent ni ne procèdent à des autocontrôles en matière de sécurité et d'hygiène au travail, sans qu'aucune solution ne soit trouvée, complique la synthèse et l'évaluation des accidents du travail à l'échelle provinciale et incite les entreprises à se soustraire à leurs responsabilités. Il est temps que les secteurs concernés prennent des mesures drastiques et instaurent des sanctions sévères pour dissuader et traiter rigoureusement les violations de la législation sur la sécurité au travail, notamment celles entraînant des accidents du travail, commises par les entreprises et les employeurs, ainsi que le non-respect des obligations de déclaration, de statistiques et de signalement des accidents du travail. Parallèlement, les organismes compétents doivent renforcer leur coordination en matière d'enquêtes, traiter les accidents du travail avec rapidité et fermeté afin de garantir un traitement rapide aux travailleurs victimes et de mettre en place des mesures pour lutter contre les infractions.
L'objectif fixé pour 2015 est de réduire de 5 % la fréquence des accidents du travail mortels ; d'augmenter de 5 % le nombre d'établissements organisant des bilans de santé périodiques ; de garantir que 100 % des travailleurs occupant des emplois soumis à des exigences strictes en matière de sécurité et de santé au travail soient formés et munis d'une carte de sécurité ; et que 100 % des travailleurs soient formés à la sécurité et à la santé au travail. Pour atteindre cet objectif, les comités populaires à tous les niveaux doivent, dès à présent, enjoindre les entreprises et les établissements de production de la région à renforcer l'autocontrôle en matière de sécurité et de santé au travail. Les services du travail, des invalides et des affaires sociales des collectivités locales doivent intensifier leurs actions d'information et de sensibilisation à la sécurité et à la santé au travail ; organiser des inspections, des contrôles et un suivi rigoureux des entreprises et des établissements de production et commerciaux présentant des risques pour la sécurité et la santé au travail dans la région ; et appliquer strictement la procédure d'enquête et de déclaration des accidents du travail et des incidents graves, conformément à la réglementation. Les entreprises et les établissements de production et commerciaux doivent renforcer l'autocontrôle en matière de sécurité et de santé au travail ; et améliorer les conditions de travail afin de garantir la sécurité des travailleurs et de créer un environnement de travail sûr.
Nguyen Hung
| En 2014, le Département du Travail, des Invalides et des Affaires sociales, en collaboration avec la Fédération provinciale du travail, a mené une inspection de 31 entreprises afin de vérifier l'application des réglementations en matière de santé et de sécurité au travail. Vingt et une entreprises ont été reconnues coupables d'infractions et se sont vu infliger des amendes administratives d'un montant total de 113 millions de VND. Toujours en 2014, la Police provinciale des sapeurs-pompiers, en collaboration avec les organismes compétents, a procédé à une inspection de 6 686 établissements. Elle a constaté et traité 214 infractions aux réglementations relatives à la prévention et à la lutte contre les incendies, ainsi qu'à la gestion des explosifs, et a recouvré 651 millions de VND. |




