Il faut dire « non » aux médicaments orange flottants
Au cours des 4 derniers mois, le centre antipoison de l'hôpital Bach Mai a reçu 130 enfants souffrant d'intoxication au plomb due à un médicament à base d'orange.
Le 18 avril, le ministère de la Santé a organisé une réunion pour rectifier la gestion de la pratique de la médecine traditionnelle et prévenir de nouveaux cas d'empoisonnement causés par de faux médicaments à base d'orange.
De nombreux échantillons de médicaments orange contiennent des ingrédients toxiques (Photo : KT)
M. Cao Minh Quang, vice-ministre de la Santé, a déclaré qu'au cours des quatre derniers mois, le centre antipoison de l'hôpital Bach Mai a reçu 130 enfants atteints d'intoxication au plomb due à l'orange. Les patients provenaient de 27 districts de 15 provinces, dont certaines localités à forte prévalence comme Bac Giang, Hai Duong, Hung Yen, Nam Dinh, Thai Binh, Hanoï, Hoa Binh et Thanh Hoa.
Selon les rapports du ministère local de la Santé, la plupart des médicaments orange sont achetés par des vendeurs ambulants, des « médecins », des sorciers. Les analyses de nombreux échantillons de médicaments montrent une teneur en plomb très élevée, certains échantillons contenant jusqu'à 85 % de plomb. Une intoxication chronique à ce type de médicament peut entraîner un retard mental et des troubles de la mémoire.
Le docteur Pham Due, directeur du centre antipoison de l'hôpital Bach Mai, a déclaré que la majorité des enfants avaient été traités pour intoxication au plomb après avoir pris des médicaments à base d'orange. Parfois, neuf à dix enfants étaient hospitalisés simultanément, et parfois deux devaient partager un lit. Le centre a demandé aux autorités locales d'inspecter et de corriger les établissements vendant des médicaments contenant des ingrédients toxiques.
Le ministère de la Santé demande aux localités de renforcer l'inspection et la rectification des activités de médecine traditionnelle, de rappeler et d'interdire la circulation des « médicaments orange » sans étiquettes, sans origine ni numéro d'enregistrement.
En particulier, le Département d'examen et de traitement médical a élaboré d'urgence un régime de traitement pour l'intoxication au plomb et a prévu de préparer d'urgence 3 médicaments de détoxification du plomb qui ne sont actuellement pas disponibles au Vietnam : BAL, CANA2-EDTA et Succimer.
Auparavant, à Bac Giang, où de nombreux enfants avaient été intoxiqués au plomb, le Département de médecine traditionnelle avait demandé à Mme Tien (Nguyen Thi The, commune de Tam Do, Luc Nam) de s'occuper de son cabinet pour pratique illégale. Après avoir analysé des échantillons de médicaments en poudre dans cet établissement, l'Institut central de dépistage des drogues a constaté que tous étaient contaminés par du plomb, et que deux échantillons étaient contaminés par de l'arsenic, une substance extrêmement toxique.
À Hanoï, l'agence de gestion a découvert trois établissements vendant des médicaments en poudre contenant du plomb, dont l'établissement sans licence de M. Nguyen Van Tran (groupe 6, commune de Long Xuyen, Phuc Tho), qui possédait deux types de médicaments en poudre contenant du plomb ; l'établissement de Mme Le Thi Soi (marché de Ngai Cau, An Khanh, Hoai Duc), qui possédait deux types de médicaments orange contenant du plomb, et l'établissement de Mme Dang Thi Tinh (marché de Cham, Minh Duc, Phu Xuyen) qui vendait des médicaments sans licence. Le Département de la Santé de Hanoï a suspendu l'activité de ces établissements.
À Hai Duong, l'établissement de M. Pham Dinh Dien (village de Ngoc Mai, Hung Thinh, Binh Giang) possède deux types de médicaments qui contiennent tous deux du plomb.
Le ministère de la Santé a demandé aux services de santé d'inspecter les établissements privés de médecine traditionnelle et d'interdire formellement de soigner les patients dans la rue ou de vendre des médicaments. Il est également conseillé aux patients de se rendre dans des établissements médicaux publics ou privés agréés.
Selon VOV
