Soyez plus prudent lorsque vous faites des recommandations.
(Baonghean) - Dans le projet de décret réglementant les mesures visant à prévenir, arrêter et traiter les actes de résistance aux agents des forces de l'ordre, le ministère de la Sécurité publique a proposé au gouvernement et à l'Assemblée nationale ce qui suit :
« Dans les cas où il existe des faits permettant de croire que l'acte de résistance à une personne en service officiel entraînera de graves conséquences pour la vie, la santé ou les biens de la personne en service officiel ou d'autrui, ou s'il existe des signes d'un crime grave, très grave ou particulièrement grave, la personne en service officiel peut utiliser des outils de soutien, des moyens techniques ou tirer directement sur la personne et le véhicule en violation de la loi pour se défendre, attaquer, neutraliser l'acte de résistance à une personne en service officiel, empêcher rapidement que des conséquences ne se produisent et arrêter la personne qui a résisté à la personne en service officiel. »
Tout d'abord, nous reconnaissons les mérites et comprenons les difficultés et les dangers auxquels sont confrontés les agents des forces de l'ordre face aux réactions violentes des contrevenants. De nombreux exemples de courage et de sacrifice ont été recensés face à ces réactions violentes. Ces dernières années, la criminalité a augmenté et les actes de résistance contre les forces de l'ordre sont devenus de plus en plus violents et dangereux. Cela exige que la loi prévoie des sanctions appropriées pour faire face à la situation et crée des conditions favorables à l'accomplissement de leur mission. Cependant, à la lecture attentive du projet de décret du ministère de la Sécurité publique mentionné ci-dessus, nous ne pouvons que nous interroger.
L'autorisation de « tirer directement sur des personnes » est extrêmement importante. Le contenu du document doit donc être transparent, authentique, exempt de tout malentendu et ne doit pas contenir de concepts ambigus susceptibles d'être débattus. Tirer implique un risque de mort, et tout débat ultérieur sur le bien ou le mal ne ressuscitera pas la personne. Il est donc nécessaire d'apporter des idées pour que le document soit plus transparent et précis. Le projet de décret stipule que « s'il existe des raisons de croire que… » (c'est-à-dire que la personne exerçant ses fonctions a des raisons de croire que la personne qui lui résiste commettra des actes dangereux, entraînant des conséquences graves, très graves, particulièrement graves)… « alors la personne exerçant ses fonctions est autorisée à tirer directement sur la personne et le véhicule en infraction en état de légitime défense… ». Le document est ainsi rédigé, ce qui signifie que la personne exerçant ses fonctions a le droit de « croire » subjectivement que la réalité est dangereuse ou non, de sorte qu'elle a pleinement le droit de décider de tirer ou non. Ainsi, si la personne exerçant ses fonctions officielles commet une erreur d'appréciation du danger et tire et tue quelqu'un, qui est responsable de cette erreur ? Par conséquent, le document ne devrait pas utiliser le terme « croire », car ce terme est subjectif et personnel, non spécifique, et sans rapport avec l'acte extrêmement important de « tirer directement sur quelqu'un » !
De plus, les notions de gravité, telles que « grave », « très grave », « particulièrement grave », etc., ne sont pas clairement définies dans le document, ce qui risque fort de donner lieu à des applications divergentes et à de regrettables malentendus ! Par ailleurs, l'erreur consistant à tirer sur des personnes est également considérée comme « particulièrement grave », car elle met directement en jeu la vie humaine. J'espère que le ministère de la Sécurité publique, le gouvernement et l'Assemblée nationale examineront chaque mot, chaque lettre, et seront plus prudents avant de légaliser cet important document.
Tournesol