La police française utilise des gaz lacrymogènes pour réprimer les manifestants des gilets jaunes

Des centaines de personnes se sont rassemblées devant la chaîne de télévision française BFM dans le centre de Paris, scandant « Fake news » et exigeant la démission du président français Emmanuel Macron.

De nombreux manifestants ont lancé des objets étranges sur la police. En réponse, celle-ci a utilisé des gaz lacrymogènes pour disperser la foule et a arrêté de nombreuses personnes.

Des manifestants et la police française s'affrontent dans les rues de Paris, le 29 décembre.

Plusieurs voitures circulant dans la rue près des bureaux du journal Le Parisien ont également été incendiées, mais un porte-parole des pompiers de Paris a déclaré qu'il n'était pas encore clair si l'incident était lié aux manifestations.

Des gaz lacrymogènes ont également été utilisés à Nantes, dans l'ouest de la France, et des manifestations étaient également attendues à Lyon, Bordeaux et Toulouse. À Marseille, ville portuaire du sud de la France, la police a indiqué qu'environ 1 000 personnes avaient manifesté aux cris de « Macron démission ».

Cependant, selon les statistiques de la police, le nombre de manifestants a fortement diminué chaque semaine, avec environ 12 000 personnes présentes le 29 décembre. Auparavant, le gouvernement français avait déclaré qu'il y avait 38 600 manifestants dans les rues le 22 décembre, un chiffre bien inférieur aux 282 000 personnes qui s'étaient présentées lorsque les manifestations ont éclaté le 17 novembre.

Cependant, de nombreux participants aux manifestations affirment que le nombre de participants est inférieur à celui d'avant en raison de la période des fêtes actuelle ; les manifestations de rue s'intensifieront en janvier.

Les manifestations se sont déplacées d'une préoccupation majeure concernant la hausse des taxes sur les carburants vers une opposition plus large aux politiques de M. Macron. Le président français a été critiqué pour avoir ignoré la hausse du coût de la vie dans certaines zones rurales de France.

« Nous voulons retrouver notre pouvoir financier et avoir notre mot à dire dans les décisions gouvernementales », a déclaré Priscilla Ludosky, fer de lance du mouvement des Gilets jaunes. Selon elle, les mesures prises par le gouvernement pour augmenter les revenus des travailleurs à bas salaires « ne sont pas suffisantes ».

Les manifestants pensent que leur mouvement se poursuivra en 2019 et une manifestation est prévue pour le 1er janvier. Près de 8 000 personnes se sont inscrites sur Facebook pour y participer, et l'événement est présenté comme « festif et non violent ».

Les autorités françaises ont déclaré que les autorités organiseraient des feux d'artifice et des spectacles de lumière sur l'avenue des Champs-Élysées, qui était l'épicentre des émeutes de Paris.