Le garçon vit avec son cœur dans un sac à dos

Stan Larkin, 25 ans, résidant dans le Michigan (USA) vit depuis près d'un an et demi avec un cœur artificiel hors de son corps en attendant une greffe d'organe à l'hôpital de l'Université du Michigan.

Larkin avec le cœur à l'extérieur du corps.

Après 17 mois d'attente, Larkin a finalement obtenu sa greffe. Son frère utilise également un cœur artificiel appelé SynCardia, mais il l'a reçu plus tôt.

Les deux frères Larkin souffrent de cardiomyopathie dilatée, une maladie qui peut frapper sans prévenir des personnes en bonne santé. C'est également la principale cause d'accident vasculaire cérébral (AVC) chez les athlètes.

Larkin (à gauche) et son frère lors de la conférence de presse.

Le professeur Jonathan Haft, chirurgien cardiaque de Larkin, a déclaré que tous deux étaient en très mauvais état lorsqu'ils étaient en soins intensifs. À cette époque, aucun organe n'était disponible pour une transplantation. Tous deux s'adaptaient autant que possible au cœur artificiel.

Le cœur artificiel SynCardia est composé de deux chambres internes, avec deux tubes reliés à une pompe à air qui pompe le sang dans tout le corps. L'appareil peut fonctionner sur batterie jusqu'à trois heures. Au lieu de rester à l'hôpital, Larkin portait l'appareil de 6 kg dans son sac à dos et vaquait à ses occupations quotidiennes. Il jouait même au basket.

Les deux chambres du cœur sont reliées à l’extérieur du corps.

Le cœur artificiel peut durer jusqu'à 50 ans, mais les patients ne sont autorisés à l'utiliser comme mesure de soutien que pendant un maximum de deux ans, en raison du risque de caillots sanguins.

Aux États-Unis seulement, des centaines de milliers de personnes attendent une greffe d'organe, et 22 personnes meurent chaque jour. Dans le cas des frères Larkin, le professeur Haft espère populariser ce dispositif, car même deux ans représentent une durée idéale pour les patients, surtout en cas de complications graves comme des spasmes musculaires.

Lors d'une conférence de presse qui a suivi, Larkin a exprimé des sentiments mitigés quant à la possibilité de retrouver une vie tout à fait normale. « Je suis très reconnaissant envers le donneur. J'espère pouvoir le rencontrer un jour », a-t-il déclaré.

Selon Dan Viet