LLes Nations Unies se réuniront pour discuter de la situation à Idlib, dans un contexte d'avertissements des États-Unis et de l'Occident sur le risque d'utilisation d'armes chimiques dans cette région.

Les États-Unis, qui assurent la présidence du Conseil de sécurité de l'ONU en septembre, ont mis en garde à plusieurs reprises contre l'utilisation d'armes chimiques à Idlib. L'ambassadrice américaine Nikki Haley a réitéré le 4 septembre l'avertissement du président américain Donald Trump selon lequel les États-Unis riposteraient si le gouvernement syrien utilisait des armes chimiques, selon Xinhua.

« La situation est désastreuse. S'ils veulent continuer à faire ce qu'ils ont promis de faire avec la Syrie, ils peuvent le faire. Mais ils ne peuvent pas utiliser d'armes chimiques. Ils ne peuvent pas attaquer leur propre peuple avec des armes chimiques et nous ne le tolérerons pas », a déclaré Mme Haley à la presse, selon Xinhua.

L'ambassadeur américain a ajouté que, lors d'une réunion prévue vendredi matin, le Conseil de sécurité prendra des mesures pour empêcher une attaque aux armes chimiques.

« Vous verrez le Conseil de sécurité se réunir et dire : nous n’attendrons pas que des attaques chimiques se produisent. Nous voulons une réunion pour discuter de ce qui ne devrait pas se produire », a déclaré Haley.

Parallèlement, Moscou et Damas ont nié à plusieurs reprises les allégations d'intention d'utiliser des armes chimiques à Idlib. Damas a souligné que ces allégations constituaient un stratagème des puissances occidentales pour entraver l'offensive contre le dernier bastion rebelle en Syrie.

Le 4 septembre, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura, a également appelé à prévenir les conflits sanglants dans la province d'Idlib.

« Essayons d'éviter une bataille finale à Idlib. Ce conflit sur le territoire syrien doit se terminer par des négociations, et non par un bain de sang », a souligné M. Mistura.

Selon M. Mistura, 2,9 millions de civils vivent actuellement à Idlib, dont 10 000 combattants d'Al-Nosra, considérée comme une organisation terroriste par le Conseil de sécurité de l'ONU.

La décision du Conseil de sécurité de l'ONU est intervenue alors que les avions russes et syriens tiraient les premiers coups de feu lors de la bataille finale avec les forces rebelles à Idlib, le 4 septembre.