La substance présente dans la viande grillée est cent fois plus susceptible de provoquer le cancer !

De nouveaux composés chimiques découverts, produits par la combustion dans les moteurs de voiture et lors de la cuisson de la viande au gril, pourraient être des centaines de fois plus cancérigènes que les substances qui les créent.

Des chercheurs de l'Université d'État de l'Oregon ont mené des expériences simulant les réactions chimiques qui se produisent lors de la combustion d'un moteur de voiture ou d'une viande grillée. Ils ont découvert que ces réactions, bien que connues pour produire certaines substances, produisent également de nouveaux composés jamais observés auparavant et sont des centaines de fois plus susceptibles de provoquer des mutations de l'ADN responsables de cancers.

Tous les types de combustion, de la combustion du bois à l'allumage des cigarettes, produisent des composés appelés hydrocarbures aromatiques polycycliques (HAP). Environ 10 000 composés différents sont considérés comme des HAP, dont le benzopyrène, l'anthracène et le fluorène. Si les HAP sont reconnus comme nocifs pour la santé dans les zones fortement polluées où ils sont concentrés, leur niveau de nocivité reste incertain.

Cependant, les chercheurs ont découvert que lorsque certains HAP interagissent avec l'azote, pour former des NPAH, leur capacité à provoquer des mutations de l'ADN - également appelées mutations cancérigènes - augmente de 6 à 432 fois par rapport au HAP d'origine lorsqu'il est combiné avec un groupe d'azote, et augmente de 272 à 467 fois lorsqu'il est combiné avec deux groupes d'azote.

« Certains des composés récemment découverts sont bien plus cancérigènes qu'on ne le pensait et pourraient être présents dans l'environnement suite à la pollution atmosphérique due aux véhicules motorisés ou à certains procédés de transformation des aliments », a déclaré Staci Simonich, professeure de chimie et de toxicologie à la faculté d'agriculture de l'Université de l'Oregon. En raison des complexités des tests de mutagénicité, la toxicité réelle de ces composés n'a pas été entièrement évaluée et pourrait être bien plus grave. On ignore toutefois dans quelle mesure.

Selon dantri.com