L'Europe se prépare à sanctionner à nouveau la Russie

L'agence de presse TASS a cité le 13 février un porte-parole du ministère britannique des Affaires étrangères et du Commonwealth, affirmant que l'agence envisageait des mesures anti-russes, correspondant aux actions des États-Unis et de l'Europe en réponse à l'incident survenu dans le détroit de Kertch fin 2018.

« Le Royaume-Uni a été à l'avant-garde des sanctions de l'UE en réponse aux actions de la Russie en Ukraine. Nous avons pleinement soutenu les nouvelles sanctions de l'année dernière en réponse aux actions de la Russie lors des référendums en Crimée et à Sébastopol, à la construction du pont de Kertch et aux élections illégales dans l'est de l'Ukraine. Face à la dernière agression russe en mer Noire, nous continuons de collaborer étroitement avec nos partenaires européens pour réfléchir aux mesures concrètes à prendre », a déclaré le porte-parole, soulignant que de nouvelles sanctions européennes et américaines étaient à l'étude.

Le 12 février, la chaîne de télévision britannique Sky News a également cité des sources privées affirmant que les États-Unis et l'UE préparaient de nouveaux paquets de sanctions contre la Russie pour faire pression sur Moscou afin qu'il libère les marins ukrainiens capturés lors de l'incident en mer d'Azov.

Au départ, certains États membres de l'UE espéraient que le problème pourrait être résolu par la voie diplomatique. Cependant, rien n'indique que les marins ukrainiens seront libérés par la Russie dans un avenir proche, ce qui oblige le Royaume-Uni et ses alliés à poursuivre leurs efforts pour faire pression sur Moscou.

Dans le même temps, le Financial Times a déclaré que de nouvelles sanctions contre la Russie seraient discutées spécifiquement lors de la réunion des ministres des Affaires étrangères de l'UE le 18 février et que de nouvelles sanctions pourraient être annoncées dans les deux prochains mois.

Un autre responsable occidental a déclaré que les nouvelles sanctions devraient cibler les entités et les individus impliqués dans la détention des navires de guerre ukrainiens. Des discussions sont actuellement en cours au sein du groupe de travail pour inscrire davantage de Russes sur la liste noire et geler davantage d'avoirs.