L'Europe veut échapper au cauchemar de « l'austérité »

May 2, 2013 18:40

Le Premier ministre italien effectue une tournée dans plusieurs pays européens pour faire pression en faveur d'un plan de relance économique régional.

À l'issue de son entretien avec le président français François Hollande, le Premier ministre italien Enrico Letta a affirmé sa détermination à maintenir l'objectif de l'Union européenne de réduction de la dette publique du pays. Toutefois, selon M. Letta, la mise en œuvre drastique des politiques d'austérité doit désormais s'appliquer aux politiques de croissance.

Partageant ce point de vue, le président français François Hollande a déclaré que le moment était venu pour l'Europe de se tourner vers la croissance économique et l'emploi, en particulier pour les jeunes, qui représentent la majorité du chômage record en Europe en raison de la crise de la dette publique de ces dernières années.

Cependant, à Berlin, en Allemagne, pays considéré comme le plus grand créancier de l'Union européenne, l'appel de M. Letta a reçu une réponse plus prudente. La chancelière allemande Angela Merkel a déclaré : « Pour nous, en Allemagne, la consolidation budgétaire et la croissance sont deux facteurs qui ne sont pas contradictoires, mais qui se développent même ensemble. Nous pouvons renforcer la compétitivité et créer davantage d'emplois. Notre proposition de stabilité financière à moyen terme est actuellement débattue au Parlement. Nous y soulignons que la lutte contre le chômage record actuel est un enjeu central pour l'ensemble de l'Europe. Nous voulons garantir que plus nous investissons, plus les entreprises pourront opérer librement et être prêtes à créer davantage d'emplois. »

Après l'Allemagne et la France, M. Letta est aujourd'hui à Bruxelles, en Belgique, pour rencontrer les dirigeants européens, les exhortant à mettre en œuvre des politiques de développement économique dans toute la région.

Selon les analystes, la tournée européenne de M. Letta constitue une campagne de lobbying visant à promouvoir une politique de croissance. Initialement proposée par la France, cette proposition a été maintes fois rejetée, les conditions budgétaires des pays en difficulté ne permettant pas de concilier la nécessité d'accroître simultanément les dépenses pour stimuler l'économie et de resserrer les cordons de la bourse pour maintenir la dette publique à un niveau sûr. La justification de la promotion de la croissance est claire, mais la question qui subsiste est de savoir si les pays européens en difficulté sont prêts à accueillir un vent nouveau.


Selon VOV-DT

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
L'Europe veut échapper au cauchemar de « l'austérité »
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO