Foulard Pieu unique du peuple thaïlandais

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Chaque groupe ethnique du monde possède ses propres nuances culturelles vestimentaires. Avec la langue, le vêtement est le deuxième signe d'information le plus important, nous permettant de reconnaître facilement ce groupe ethnique et d'autres groupes ethniques lors de nos contacts.

Charmante fille thaïlandaise avec un foulard Pieu


Les Thaïlandais vivent dans de nombreux endroits de notre pays, mais sont plus concentrés dans les provinces du nord-ouest : Son La, Lai Chau et Nghe An occidental. Outre l'attrait de leurs costumes, les foulards Pieu des femmes thaïlandaises ont une caractéristique très attrayante et unique : « Je file le fil en motifs de fleurs de mûrier. Je tisse le métier à tisser en brocart à motifs croisés. Je tisse la soie en fleurs jaunes. Les gens de tous les villages et de tous les quartiers ont envie de pleurer. Ils souhaitent tous que vous brodiez leurs foulards » (chanson folklorique thaïlandaise).

À l'exception d'un groupe de Thaïlandaises blanches portant des chapeaux coniques, la majorité des Thaïlandaises de Muong Thanh (Lai Chau), Muong La (Son La) et Muong Lo (Lao Cai) portent des foulards en tissu. Les foulards utilisés pour couvrir la tête des Thaïlandaises sont appelés Pieu. Il existe de nombreux types de Pieu : certains sont brodés de motifs colorés, d'autres sont simplement en coton teint à l'indigo. Selon la région et le lieu, le Pieu a ses propres nuances. Il sert à couvrir la tête par temps ensoleillé et venteux, et à la réchauffer en hiver. Le Pieu est également un bijou important pour les Thaïlandaises au quotidien, notamment lors des sorties ou des festivals.

Le Piêu est également un bijou important pour les filles thaïlandaises dans la vie quotidienne, notamment lorsqu'elles sortent ou assistent à des festivals...

Les Thaïlandais fabriquent le Piêu à partir de coton tissé à la main. Avant de broder, le tissu choisi pour la coiffe doit être teint à l'indigo. L'indigo est la couleur de base sur laquelle les Thaïlandaises brodent des motifs et des dessins à l'aide de fils colorés (bleu, rouge, violet, jaune, orange…) aux deux extrémités de la coiffe. Il faut de deux à quatre semaines aux Thaïlandaises pour réaliser un Piêu.

Le Piêu thaïlandais n'est pas décoré sur toute sa surface, mais principalement sur les deux extrémités. Avant de broder les motifs décoratifs aux deux extrémités du foulard, les Thaïlandaises assemblent des morceaux de tissu rouge pour former des bordures. Ces bordures rouges recouvrent les fils aux extrémités du foulard afin de les empêcher de s'effilocher et de limiter la zone décorative. Les bordures de tissu rouge aux trois extrémités du foulard mesurent environ 1 cm de large. Les Thaïlandaises utilisent une technique de couture très habile pour minimiser les fils exposés, de sorte que la bordure rouge et le fond indigo du foulard ne fassent plus qu'un. Avant de broder, les femmes fabriquent des crochets pour les fixer au Piêu. Plusieurs crochets Piêu peuvent être fabriqués simultanément et utilisés progressivement. Le crochet Piêu est fabriqué à partir d'un morceau de tissu rouge d'environ 1 cm de large, enveloppé à l'intérieur d'un fil, puis enroulé. Le rouleau de tissu est cousu en cercle, puis le fil de tissu est enroulé en spirale, puis des fils colorés sont enroulés en segments dans le cercle. Les coudes Piêu requièrent minutie et sophistication, une technique que seuls des artisans qualifiés maîtrisent. Une fois terminés, les coudes sont habilement fixés à la tête Piêu. Les fils colorés ainsi utilisés ont à la fois une fonction technique et une valeur esthétique. En observant le coude fixé à la tête Piêu, il est difficile de deviner le fil qui relie les lignes décoratives.
Tous les types de points sont créés par les femmes thaïlandaises elles-mêmes, avec de nombreux styles : maille de chaîne, pied de mille-pattes, arête de poisson...

Les Piêu sont d'abord placés sur trois segments droits à chaque extrémité du foulard. Quant aux quatre coins du foulard, les femmes utilisent le cordon restant pour tresser des fleurs stylisées. Les Piêu sont généralement disposés en bouquets impairs (3, 5, 7) régulièrement espacés aux deux extrémités du foulard ; ainsi, le Piêu qui le surmonte est toujours un groupe de Piêu. Comme beaucoup d'autres objets (boutons, barreaux de fenêtre, marches de maisons sur pilotis…), les Piêu sont conçus selon le concept des nombres impairs. En général, les Thaïlandaises portent souvent un Piêu avec un groupe de trois Piêu, mais lorsqu'elles offrent un Piêu à un supérieur, une personne qu'elles respectent et aiment, elles offrent un Piêu avec un groupe de cinq Piêu ou plus…

Le Piêu est généralement disposé en grappes impaires (3, 5, 7) dans des positions régulièrement espacées aux deux extrémités de l'écharpe, de sorte que les grappes sur le Piêu sont toujours des grappes.


Après avoir enroulé les bords et assemblé les bords du Piêu, les Thaïlandaises commencent la broderie Piêu. Lorsqu'elles brodent divers motifs aux deux extrémités du foulard, elles observent le motif, sans le suivre mécaniquement. Elles peuvent ainsi créer selon leurs propres envies. La particularité réside dans le fait que les Thaïlandaises ne brodent pas le Piêu à droite (comme la méthode de broderie habituelle), mais à gauche. Les motifs complexes et colorés apparaissent à droite. Il s'agit d'une méthode de broderie traditionnelle, fruit de l'imagination et de l'art populaire. Le Piêu est créé en enfilant ou en tissant des fils colorés dans le tissu. La difficulté réside dans le calcul, selon un principe précis, de l'enfilage du fil à gauche pour que le motif apparaisse exactement à droite. Les motifs Piêu ne sont pas simples, pointillés, mais constituent un système de motifs à la disposition complexe, exigeant des Thaïlandaises une solide maîtrise des principes techniques et une bonne maîtrise du motif, tant à droite qu'à gauche.

Dès 6 et 7 ans, les filles thaïlandaises doivent se familiariser avec le coton, le fil et le tissage ; à 12 et 13 ans, elles commencent à se familiariser avec la broderie. Les femmes de la communauté thaïlandaise doivent savoir observer les motifs Piêu et en reconnaître la disposition. Apprendre à broder le Piêu est pour les filles thaïlandaises un processus de sensibilisation et d'entraînement de leurs mains habiles pour se préparer à la vie. Au début, elles ne brodent que des lignes droites ou des motifs simples, puis progressent progressivement vers la maîtrise des motifs, de la disposition et du maniement des couleurs dans des configurations complexes. Apprendre à tisser et à broder des foulards Piêu est une leçon courante et inévitable pour toutes les femmes de la communauté thaïlandaise. Le Piêu est donc aussi un critère social d'évaluation d'une femme. Grâce au Piêu, on peut savoir si sa propriétaire est talentueuse, assidue, travailleuse ou paresseuse et maladroite. Le foulard Piêu des femmes thaïlandaises a non seulement une valeur esthétique, mais aussi une valeur sociale. Avec les jupes, les chemises, les chapeaux et les ceintures, le Piêu contribue à créer une beauté et un attrait uniques des costumes traditionnels du peuple thaïlandais.


Tran Hai

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