La campagne militaire française au Mali progresse
Les troupes françaises et maliennes ont repris la ville de Tombouctou, un aéroport et un pont stratégique dans la ville de Gao.
L'armée malienne et les soldats français viennent de remporter quelques victoires après deux semaines d'avancées tumultueuses des forces aériennes et terrestres pour chasser les rebelles islamistes radicaux dans le nord du Mali.
Bien que plusieurs pays occidentaux aient fourni un soutien logistique à la Force d'intervention africaine (MISMA), soutenue par l'ONU, cette force a cruellement besoin de soutien, notamment en munitions, en moyens de transport aérien, en équipements de télécommunications, en hôpitaux de campagne, en nourriture et en eau. Les troupes françaises et maliennes ont repris la ville désertique de Tombouctou.
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Des soldats maliens contrôlent une route à l'extérieur de la ville de Gao (Photo : AP) |
Plus tôt, la France avait annoncé la prise d'un aéroport et d'un pont stratégique à Gao, la plus grande ville du nord sous le contrôle des rebelles extrémistes. Les habitants ont dansé au son des tambours et de la musique pour célébrer leur évasion du joug des rebelles. Sous la direction des rebelles extrémistes, les habitants de Gao n'avaient plus le droit d'écouter de la musique, de fumer ni de regarder des événements sportifs à la télévision. Les voleurs avaient les mains coupées et les femmes devaient porter le foulard. Les temples et mausolées anciens de Tombouctou, ville historique, ont été détruits par les rebelles. Environ 500 personnes vivant temporairement dans le camp de réfugiés de Sévaré, principalement des personnes évacuées de Gao et de Tombouctou, étaient ravies d'apprendre que Gao avait été « libérée ». Un habitant du camp de réfugiés a déclaré : « Grâce à l'intervention de la France, nous pouvons maintenant faire nos bagages et rentrer chez nous. Nous sommes très heureux et joyeux. »
Les troupes françaises et maliennes tentent également de rétablir le contrôle du gouvernement sur la ville de Tombouctou, site classé au patrimoine mondial.
Le 27 janvier également, un convoi de 75 véhicules militaires en provenance du Nigéria et du Tchad s'est rapproché de la frontière malienne pour rejoindre la Force d'intervention africaine (MISMA), soutenue par l'ONU. Actuellement, la force africaine est confrontée à de nombreuses difficultés logistiques et a un besoin urgent de soutien, notamment en munitions, en moyens de transport aérien, en équipements de télécommunications, en hôpitaux de campagne, en nourriture et en eau.
Le Département de la Défense américain a annoncé qu'il ne soutiendrait pas directement l'armée malienne, mais qu'il ravitaillerait en carburant les avions français effectuant des frappes aériennes dans le nord du Mali. Ces derniers jours, les États-Unis ont utilisé des avions pour transporter des troupes et du matériel français au Mali. Le gouvernement américain a déclaré que la faiblesse actuelle du gouvernement malien était le résultat d'un coup d'État survenu en mars dernier. Les États-Unis ne soutiendront pas directement l'armée malienne tant que le pays n'aura pas élu un nouveau gouvernement.
Lors d'une rencontre avec le président par intérim du Mali, Dioncounda Traoré, le 27 janvier, le secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, a également souligné que, parallèlement à la campagne visant à chasser les terroristes pour protéger l'intégrité territoriale, le Mali doit élire un nouveau gouvernement conformément à la Constitution.
Les dirigeants de l'Union africaine estiment que le coût du déploiement de troupes africaines au Mali s'élèvera à environ 430 millions d'euros (près de 580 millions de dollars américains) et que 300 millions de dollars américains supplémentaires seront nécessaires à la restructuration de l'armée malienne. Le montant nécessaire sera discuté lors d'une conférence des donateurs en Éthiopie fin janvier.
Selon VOV-DT