La stratégie de Trump en matière de sanctions contre la Russie « parfois chaude, parfois froide »
Les responsables affirment que depuis son entrée en fonction, le chef de la Maison Blanche n'a pas fait suffisamment de pression pour imposer des sanctions contre la Russie.

Le Wall Street Journal a estimé que la stratégie de sanctions du président Donald Trump contre la Russie était « chaude et froide ». Par conséquent, le revirement soudain de M. Trump contre la Russie a suscité le scepticisme des responsables de son administration et des pays européens, qui estiment qu'il n'a pas fait grand-chose depuis son retour au pouvoir pour punir le Kremlin de ne pas avoir mis fin à la guerre avec l'Ukraine.
Le président de la Maison Blanche a donné au président russe Vladimir Poutine la date limite du 8 août pour parvenir à un cessez-le-feu avec Kiev, réduisant ainsi le délai de 50 jours qu'il avait proposé. M. Trump a menacé de taxer davantage les pays qui achètent de l'énergie russe, notamment l'Inde et la Chine, si les combats ne cessent pas.
Le Sénat américain semble prêt à adopter une série de sanctions sévères soutenues par plus de 80 législateurs, dès que le président donnera son feu vert.
De nombreux analystes ont constaté que les échéances du président Trump sont souvent fluctuantes. Il promet souvent quelque chose dans « deux semaines », mais ne le tient pas. CNN a cité des exemples de reports fréquents des échéances tarifaires imposées par Trump, faute d'accords commerciaux signés.
Mais ces ultimatums sont peut-être plus importants que la politique étrangère de la Maison-Blanche envers ses adversaires. Et cette année, le président Trump a démontré à maintes reprises que même ces échéances ne sont pas si difficiles à respecter.
C’est particulièrement vrai sur la question russe, où M. Trump s’est fixé une série de délais de « deux semaines », pour ensuite les laisser passer – avant de les augmenter à 50 jours, et maintenant à 10-12 jours.
Interrogée le mois dernier sur ce délai de deux semaines manqué, la porte-parole de la Maison Blanche, Karoline Leavitt, a souligné qu'il s'agissait de « conflits mondiaux complexes » que le président Trump tentait de résoudre.