Brave Soldier : Retour sur le parcours de « l'entraînement d'acier » sur VTV3
La réalisatrice Mai Tham revient sur l'ampleur sans précédent de la production, les difficultés rencontrées dans la réalité et les émotions particulières ressenties après les 15 épisodes de l'émission de téléréalité Brave Soldiers.
Caractéristiques distinctives liées à l'échelle et à la praticité
Ce programme n'est pas un simple jeu télévisé de divertissement, mais une véritable immersion, où les participants doivent partager le quotidien, les repas et les efforts d'un véritable entraînement militaire. Cette différence fondamentale se manifeste par une production d'envergure, mobilisant près de 500 personnes, plus de 70 caméras et des dizaines d'équipements spécialisés des forces de l'ordre.

Selon le directeur général Mai Tham, ces chiffres ne sont pas là pour faire joli, mais pour garantir que chaque instant, des gouttes de sueur aux expressions les plus authentiques, soit enregistré et transmis avec force au public.
Des défis féroces et des limites repoussées
Tout au long du programme, l'équipe et les artistes ont dû relever d'innombrables défis. La réalisatrice Mai Tham a évoqué la pression liée à la nécessité de concilier deux impératifs : garantir une sécurité absolue sans compromettre l'intensité des séances d'entraînement, et retranscrire des émotions authentiques sans tomber dans le jeu d'acteur.

De nombreux artistes ont souffert de blessures et d'épuisement après des séances d'entraînement intensives et peu de repos. La metteuse en scène a admis avoir parfois éprouvé de la compassion pour eux, tout en comprenant que ces difficultés contribuaient à illustrer les épreuves et les sacrifices des forces de sécurité publique.
Parmi les défis relevés, la scène de « sauvetage à couper le souffle » de l'épisode 3, avec une maison en flammes, et l'étape finale, une importante affaire de drogue menée à Long Luong (Son La) dans des conditions climatiques extrêmes, sont considérées comme les plus difficiles. C'est dans ces moments-là que les artistes sont confrontés au danger, à la responsabilité et à leurs propres limites.

Coopération avec le ministère de la Sécurité publique : avantages et responsabilités
Le programme a bénéficié d'un encadrement et d'une coordination étroits de la part du ministère de la Sécurité publique. Cet atout majeur a permis à l'équipe d'accéder à de nombreuses sources documentaires et à des témoignages authentiques, et de recevoir le soutien d'unités spécialisées. Toutefois, cela a également posé un défi de taille en matière d'exactitude et de crédibilité.

« Lorsqu'on travaille avec une équipe professionnelle, on ne peut pas se permettre de négliger les détails. Chaque scène doit reposer sur des principes professionnels et être irréprochable ; sinon, la crédibilité est compromise », a souligné la réalisatrice Mai Tham. La sécurité est également primordiale, car une petite erreur peut avoir de graves conséquences.
Au-delà du scénario : émotion et engagement authentiques
Après la fin du spectacle, il restait non seulement les images, mais aussi un changement de perception et des liens forts. De nombreux artistes ont confié avoir désormais un regard différent sur les policiers et sur eux-mêmes.

La relation entre artistes et soldats ne s'arrête pas aux portes de l'atelier. Des artistes comme Mono et Le Duong Bao Lam restent en contact et rendent parfois visite à leurs « anciennes unités ». Pour le réalisateur Mai Tham et son équipe, la plus grande réussite est d'avoir révélé la chaleur et la simplicité qui se cachent derrière l'apparence rude des soldats, un monde « à la fois extrêmement dur et extrêmement aimant ».


