« Un gouvernement constructif est celui où les gens trouvent du soutien lorsqu'ils effectuent des démarches administratives »
Le professeur associé, Dr Pham Bich San, a partagé lors de la discussion du projet de décret sur le mécanisme à guichet unique pour le traitement des procédures administratives.
Le projet de décret sur le mécanisme de guichet unique et de guichet unique interconnecté dans le traitement des procédures administratives est en cours de recueil d'avis et a attiré l'attention de nombreuses personnes et experts.
Le journaliste de VOV a interviewé le professeur associé Dr Pham Bich San, expert en sociologie sur cette question.
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Le professeur associé, le Dr Pham Bich San, s'entretient avec le journaliste de VOV. |
PV:Bien que cela ait été identifié comme une tâche clé du programme de réforme des procédures administratives de l'État pour la période 2011-2020, de nombreux problèmes persistent dans la gestion des procédures administratives. Quelle en est la cause, selon vous ?
Monsieur Pham Bich San :Il y a ici deux enjeux : les procédures administratives et leur réforme. Cela montre également deux niveaux de résolution des problèmes.
Le premier niveau montre que la vie est faite d'imprévus. Si les procédures administratives ne concernent qu'un très petit nombre de situations courantes, soit environ 30 %, les 70 % restants requièrent créativité et flexibilité de la part du personnel administratif. Cependant, cette créativité et cette flexibilité sont aussi un terreau fertile pour l'arbitraire et l'agacement. La nature des histoires de vie comporte de nombreux aspects qui exigent de la personne qui les gère des qualifications suffisantes.
Deuxièmement, il faut savoir que les procédures administratives sont des moyens, des procédures conformes à des orientations administratives plus larges. Les procédures administratives d'un État au pouvoir seront différentes de celles d'un État constructif, en voie de construction.
Par exemple, les procédures administratives relatives aux certificats de décès ont été améliorées, mais elles restent inefficaces. Si le personnel administratif considère que les personnes doivent venir demander un certificat de décès, la situation sera différente. Si les fonctionnaires considèrent qu'il est de leur responsabilité de résoudre ce problème pour les citoyens, la situation sera complètement différente. Par conséquent, les procédures et la réforme administrative sont deux choses différentes.
PV:Nous sommes depuis longtemps habitués à l’organisation du personnel et à la rationalisation de la paie, mais pourquoi le changement est-il toujours lent, monsieur ?
Monsieur Pham Bich San :Il est peut-être nécessaire de revoir l'agencement et la rationalisation de la paie avec les matières et les composantes.
En principe, le personnel administratif doit être formé avec rigueur et précision, mais je pense que les qualifications du personnel administratif actuel sont inégales. La plupart des employés administratifs ne comprennent pas clairement les procédures administratives à suivre ni la manière de gérer les situations administratives.
Dans l'appareil, les qualifications du personnel administratif ne doivent pas être trop différentes, mais doivent être des personnes ayant des qualifications équivalentes pour que l'appareil puisse fonctionner sans problème.
Je pense qu’au fil des années, nous avons essayé de réformer et de rationaliser la paie, mais l’essentiel reste la manière dont nous entendons organiser et déployer le matériel, et la formation doit être repensée.
PV:Ces derniers temps, malgré les orientations fortes du gouvernement et du Premier ministre en matière de réforme des procédures administratives, l'inertie dans la mise en œuvre des mesures est manifeste. Comment expliquez-vous cette situation ?
Monsieur Pham Bich San :Il y a plusieurs raisons à cela, peut-être parce que l’appareil administratif est trop compliqué, peut-être parce que le nombre de personnes est trop important, ou parce que les qualifications du personnel administratif ne sont pas adaptées.
Lorsque l'appareil administratif est trop complexe, les services ont tendance à se regarder les uns les autres, se demandant qui, quel service, devrait être responsable de la résolution du problème. D'où une situation où les responsabilités se renvoient mutuellement. Cette pression peut également entraîner une prolongation non pas de plusieurs jours, ni de plusieurs semaines, mais parfois indéfiniment des dossiers administratifs.
Comme le disait le Premier ministre Nguyen Xuan Phuc lorsqu'il était vice-Premier ministre, « 30 % du personnel va travailler avec un parapluie le matin et rentre avec un parapluie le soir. » Lorsqu'il y a trop de personnel administratif, chacun démontre son importance et son rôle au sein de l'appareil. Pour ce faire, il commence à examiner et à analyser les dossiers, à « déterrer du travail à faire ». Par conséquent, un personnel administratif trop nombreux nuit à l'efficacité de l'appareil administratif.
Heureusement, j'ai étudié dans une école d'administration il y a plus de 30 ans. J'ai constaté que les compétences administratives y étaient peu enseignées, tandis que l'orientation politique était largement enseignée. À la sortie de l'école, les fonctionnaires doivent être capables d'accomplir certaines tâches avec un certain niveau de compétence. Parmi ces compétences, une exigence importante est de savoir rencontrer et satisfaire les citoyens.
Si nous voulons construire un gouvernement créatif, les citoyens et les entreprises se tourneront vers l’administration comme un lieu sur lequel ils pourront compter pour résoudre leurs problèmes.
PV:A votre avis, quelle est la solution pour éliminer les fonctionnaires qui, pour leur propre bénéfice, celui de leur localité, de leur ministère ou de leur industrie, causent des problèmes à la population ?
Monsieur Pham Bich San :À mon avis, la première chose à faire est de concevoir un système administratif qui mesure l'efficacité du travail. Sans mesure, vous serez contraint de quitter le système.
Pour évaluer l'efficacité, les membres de l'appareil administratif, du personnel aux commandants, doivent se voir attribuer des responsabilités spécifiques, assorties de sanctions spécifiques. En cas d'échec, l'officier concerné doit démissionner.
Actuellement, les cadres s'évaluent mutuellement, ce qui crée souvent un sentiment de déférence, sans tenir compte de l'efficacité du travail. De plus, les commandants manquent souvent d'autorité, ce qui nuit à la clarté de leurs responsabilités.
PV:La responsabilité est un concept qui semble relativement nouveau dans notre pays. Selon vous, la responsabilité devrait-elle être une disposition obligatoire dans l'exercice des fonctions publiques ?
Monsieur Pham Bich San :L'histoire de la transparence et de la responsabilité semble avoir été beaucoup évoquée récemment, mais je ne pense pas que ce soit une nouveauté dans notre pays. Car depuis l'époque féodale, il existe quatre mots : « dang, binh, chinh, truc ». Dang signifie transparence, et transparence doit aller de pair avec responsabilité.
Alors, à qui devons-nous rendre des comptes ? L’appareil administratif doit rendre des comptes aux citoyens et aux entreprises – les contribuables qui l’ont bâti. C’est le point le plus important. À mon avis, c’est là-dessus que nous devrions nous concentrer dans un avenir proche.
PV:Merci monsieur./.
Selon VOV
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