Le gouvernement intérimaire libyen lance un ultimatum à la faction de Kadhafi

August 31, 2011 16:27

Le gouvernement intérimaire libyen a donné aux forces pro-Kadhafi un ultimatum : se rendre d'ici samedi (3 septembre) ou faire face à un conflit militaire.

Mustafa Abdul Jalil, président du Conseil national de transition (CNT), a déclaré que la date butoir avait été fixée pour les troupes du colonel Mouammar Kadhafi dans sa ville natale de Syrte et dans plusieurs autres villes. Les rebelles tentaient de minimiser les dégâts causés par les forces de Kadhafi alors qu'elles avançaient vers Syrte à sa recherche.

S'exprimant lors d'une conférence de presse à Benghazi, M. Jalil a déclaré que s'il n'y avait pas de « signes de paix » d'ici la fin de la semaine, alors « nous déciderons du côté militaire ».

Carte indiquant les zones contrôlées par les rebelles (zones bleues) - Photo : BBC

Le ministre britannique des Affaires étrangères, William Hague, a salué cette décision. Selon lui, le Comité des sanctions de l'ONU a accédé à la demande du pays de débloquer 1,55 milliard de dollars de fonds libyens actuellement gelés dans des banques au Royaume-Uni. Cet argent sera utilisé pour des programmes humanitaires d'urgence.

M. Jalil s'est entretenu avec des responsables de l'OTAN et a exprimé l'avis du CNT selon lequel les troupes internationales ne seront pas nécessaires en Libye pour assurer la sécurité. « Nous comptons sur notre jeune génération et sommes convaincus que ce pari sera réussi », a-t-il déclaré.

Le Christian Science Monitor rapporte que la Cour pénale internationale envisage de lancer un mandat d'arrêt contre Khamis, le fils de Kadhafi, après la découverte d'un massacre près de sa brigade. Quelque 56 corps ont été calcinés au point d'être méconnaissables dans un vieux bâtiment adjacent à la caserne de la 32e brigade de Khamis.

De gauche à droite : trois des enfants de Kadhafi sont entrés en Algérie : Hannibal, Mohammed et Aïcha Kadhafi - Photo : AFP

Ceci est perçu comme le signe d'un massacre perpétré par les forces fidèles à Kadhafi avant leur retrait suite à l'attaque des rebelles. Selon Reuters, le colonel Hisham Buhagiar, membre des rebelles, a déclaré qu'environ 50 000 personnes avaient été tuées depuis le début de la guerre civile il y a six mois.

La fille de Kadhafi accouche

Par ailleurs, Reuters a cité des informations de deux responsables anonymes du ministère algérien de la Santé selon lesquelles la fille de Kadhafi, Aisha, a donné naissance à une petite fille tôt ce matin, et que la mère et l'enfant sont en bonne santé.

Le bébé est né à Djanet, une oasis au cœur du désert du Sahara, à 60 km de la frontière libyenne et à 500 km au sud-ouest de Sabha, l'un des derniers bastions de Kadhafi. La grossesse d'Aïcha, la fille de Kadhafi, était l'une des raisons humanitaires prises en compte par l'Algérie pour autoriser la famille de Kadhafi à entrer dans le pays, selon la source.

Hier, la seconde épouse de Kadhafi, ses deux fils et sa fille, Aïcha, sont entrés en Algérie pour demander l'asile. À l'heure actuelle, les informations concernant la cachette de Kadhafi restent floues. De nombreuses sources d'information évoquent des lieux possibles comme Sabha, Syrte ou Bani Walid.

Citant des responsables algériens, le journal Echorouk a rapporté sur son site web que le président Abdelaziz Bouteflika avait déclaré lors d'un conseil des ministres en début de semaine que l'Algérie respecterait le droit international sur la question libyenne. « Dès que Kadhafi entrera sur le territoire algérien, nous l'arrêterons et le livrerons à la CPI », a déclaré le président, cité par le journal.


(Selon Tuoi Tre)

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