Orthodoxie et « feuilles de laitue » : libéral mais cultivé
(Baonghean) - J'aime beaucoup lire les journaux « feuille de laitue » ici. Pourquoi pas « tabloïd » ? Tout d'abord, permettez-moi de définir ce qu'est un tabloïd : tabloïd est le terme générique pour les journaux qui publient souvent des informations sensationnelles ou liées à des personnalités célèbres, comme des informations sur des vols, des meurtres, des viols, des scandales amoureux de stars de tous horizons…
Ne croyez pas que personne ne lit les tabloïds ; au contraire, on en lit beaucoup. C'est peut-être pour ça que le jardin de choux devient de plus en plus vert. Pourquoi ? Parce que la vie est compliquée, chargée et pleine de soucis : se réveiller le matin et voir le président d'un pays africain se faire assassiner, la crise économique et le risque de faillite du gouvernement américain qui permettent à Obama de cuisiner des gâteaux de charité… Que de gros titres, alors lire un peu d'infos absurdes, c'est nourrir un peu le cerveau… Le chou, c'est vitaminé pour le plaisir ! Lire, c'est lire, personne ne croit au jardin de choux. Soyons honnêtes, chaque jour, je me promène dans le jardin de choux, je lis les nouvelles pour tuer le temps, je lis pour me moquer du propriétaire, mais vous me dites que je crois à ces choux aspergés de pesticides ? Absolument pas !
Alors, qu'est-ce qu'un journal « feuille de laitue » ? En fait, c'est une expression que j'ai inventée. En fait, il existe deux types de journaux ici : gratuits et vendus en kiosque. Les journaux célèbres comme The Gioi, Giai Phong et Chu Thap Do sont bien sûr payants (environ 1,60 €, soit près de 50 000 VND). Les autres sont des journaux inconnus à l'étranger, comme Metro News, Morning Brief, 5 Minutes… Ils sont distribués gratuitement partout dans les gares et les bus. Je les prends souvent pour couvrir la table et éviter les éclaboussures. Pire encore, mes voisins emportent le livre entier chaque jour pour couvrir les… crottes de chat. « Pas cher, c'est mal », inutile de préciser la différence de qualité de l'information entre les deux types de journaux mentionnés plus haut.
En parcourant les deux journaux, on constate que l'un propose des informations très sérieuses (politique, économie, éducation), l'autre plus de la moitié est consacrée à la publicité, avec des photos publiées sans discernement et seulement quelques courts articles. Le journal « feuille de laitue » est au moins supérieur au tabloïd : même si l'information est présentée de manière superficielle et négligée, elle reste authentique. Cependant, le journal « feuille de laitue » privilégie une sélection d'informations différente de celle du journal grand public : les nouvelles sensationnelles et marquantes sont mises en avant en couverture, avec de grandes photos… De nombreuses informations du journal grand public sont également publiées dans le journal « feuille de laitue », bien que de manière limitée. Ce dernier est donc idéal pour ceux qui ont peu de temps à consacrer à la lecture, mais qui ont néanmoins une compréhension de base de l'actualité.
Maintenant, en parlant de liberté, de nombreux journalistes (ou propriétaires de jardins ?) dans notre pays critiquent telle ou telle personne avec des mots plutôt durs, puis crient haut et fort « au nom de la liberté d'expression »… Je pense que ces gens n'ont jamais touché à un journal étranger, qu'il soit « feuille de laitue » ou grand public, mais continuent de défendre la liberté d'expression « comme à l'étranger ». Alors, faut-il dire qu'ils sont très bons ? Car si le président français Hollande, ainsi que Sarkozy, Jacques Chirac ou tout autre président ont été favorisés pour apparaître dans les journaux dans des critiques satiriques et sérieuses, les journalistes n'ont jamais inventé ni calomnié quoi que ce soit, et encore moins insulté ou utilisé un langage grossier.
Parce que l'écrivain a le droit de parler, mais la personne dont il parle a le droit d'être respectée, qu'elle soit présidente, chef d'État ou ouvrière. Et parce que le lecteur a le droit de lire des textes cultivés et instruits, car l'influence des médias de masse sur l'idéologie et le comportement des gens est considérable.
En bref, être journaliste, c'est cultiver et apprendre la culture. Un écrivain cultive pour ses lecteurs, ce qui revient à apprendre la culture pour lui-même : parler et écrire la culture, c'est savoir transmettre des informations de manière impartiale, sans mêler intérêts et sentiments personnels, sans exprimer ses pensées négatives et sans tomber dans le piège de l'engrais. Vous aimez la liberté ? N'hésitez pas, mais il faut être cultivé !
Hai Trieu