Qu’adviendra-t-il de la politique canadienne lorsque le premier ministre Trudeau démissionnera ?
Les espoirs sont grands pour un nouveau chef canadien qui pourra sortir le Parti libéral de sa situation difficile avant les élections générales.
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Le premier ministre Justin Trudeau a annoncé son intention de démissionner le 6 janvier 2025. Dans sa déclaration, il a déclaré qu'il quitterait son poste de chef du Parti libéral au pouvoir au Canada après que le parti aura élu un nouveau chef.
M. Trudeau a également ajouté que le Parlement canadien sera suspendu jusqu'au 24 mars en attendant l'élection d'un nouveau chef du Parti libéral.
Trudeau a ajouté qu'il « avait un regret » : celui de ne pas avoir réformé le processus électoral canadien avant les élections générales prévues à l'automne 2025.
Trudeau, chef du Parti libéral depuis 11 ans et premier ministre du Canada depuis neuf ans, est confronté à une série de crises, allant des menaces de tarifs douaniers du président élu américain Donald Trump à la démission d'alliés clés. Sa démission pourrait être perçue comme une décision « préméditée », alors que Trudeau devrait perdre des élections générales plus tard cette année.
Trudeau a porté le Parti libéral au pouvoir en 2015, promettant une « voie brillante » pour le Canada. Il a défendu des enjeux progressistes comme la lutte contre les changements climatiques et la réparation des abus historiques envers les peuples autochtones, mais les dernières années de son mandat ont été marquées par un mécontentement économique croissant.
Le gouvernement de M. Trudeau a également été ébranlé en 2024 par la démission surprise de la vice-première ministre et ministre des Finances Chrystia Freeland, quelques heures seulement avant qu'elle ne présente son rapport financier annuel.
La direction du Parti libéral devrait se réunir cette semaine, probablement après un caucus. La suspension du Parlement vise à donner au parti le temps de choisir un nouveau chef.
Parmi les remplaçants possibles figurent l’ancien gouverneur de la Banque d’Angleterre et de la Banque du Canada, Mark Carney, la ministre des Affaires étrangères, Mélanie Joly, et l’ancienne vice-première ministre, Chrystia Freeland.
On espère vivement qu’un nouveau chef de parti pourra sortir les libéraux du pétrin avant les élections générales prévues pour le 20 octobre. Les sondages actuels montrent que les libéraux de Trudeau sont à la traîne par rapport aux conservateurs de l’opposition, dirigés par le progressiste Pierre Poilievre.
« Ce pays mérite un véritable choix lors des prochaines élections et il est clair pour moi que si je dois me battre à l’interne, je ne peux pas être le meilleur choix lors de ces élections », a déclaré M. Trudeau le 6 janvier.
Trudeau a été réélu trois fois, la dernière fois en 2021, où il est resté au pouvoir, mais a perdu sa majorité. Depuis, les conservateurs de Poilievre ont accumulé une avance de plus de 20 % sur les libéraux dans les sondages nationaux.
M. Trudeau a déclaré aux journalistes le 6 janvier que la vision conservatrice de Poilievre « n'est pas conforme à celle des Canadiens ».
« Il est absurde d'arrêter la lutte contre les changements climatiques. Renoncer aux valeurs, aux forces et à la diversité autour desquelles le Canada s'est toujours efforcé de s'unir n'est pas la bonne voie pour le pays. Attaquer les journalistes, attaquer les organisations de Radio-Canada, ce n'est pas ce dont les Canadiens ont besoin en ce moment. Nous avons besoin d'une vision ambitieuse et optimiste pour l'avenir, et Pierre Poilievre ne nous l'offre pas », a déclaré Trudeau.
En réponse à la démission de Trudeau le 6 janvier, le président élu Trump a encore une fois souligné l'idée que le Canada devrait « devenir le 51e État » des États-Unis.
« De nombreux Canadiens sont ravis d'être le 51e État. Les États-Unis ne peuvent continuer à tolérer les déficits commerciaux massifs et les subventions dont le Canada a besoin pour survivre. Justin Trudeau le sait et a démissionné », a déclaré Trump sur le réseau social Truth Social.