Lutte contre la bureaucratie

La triste réalité est que, ici et là,bureaucratieL’habitude de l’autoritarisme, de l’intimidation et de la répression des masses persiste. Ce sont des obstacles majeurs à la construction d’un État de droit, du peuple, par le peuple et pour le peuple. La bureaucratie creuse le fossé et nuit au lien concret entre le Parti et le peuple – ce lien vital que notre Parti s’est efforcé de créer, de bâtir et d’affirmer au cours des 90 dernières années.

L'oncle Hô qualifiait la bureaucratie de « maladie de la paperasserie, de formalisme, d'impraticabilité, d'éloignement des masses, de non-respect de la ligne des masses, de non-respect des politiques du gouvernement et des syndicats ».

Selon Hô Chi Minh, les fonctionnaires souffrant de bureaucratie présentent également les symptômes suivants : « Au travail, ils se concentrent sur la forme sans tenir compte de tous les aspects, sans approfondir le problème. Ils savent seulement tenir des réunions, rédiger des instructions et lire des rapports sur papier, mais ne procèdent à aucune vérification approfondie. »

Le terme « bureaucratie » désigne également les cadres, les membres du parti et les fonctionnaires qui adoptent une attitude et un comportement autoritaires, au lieu d'expliquer et de diffuser l'information. Dans l'exercice de leurs fonctions, ils se déconnectent de la réalité, ne contrôlent ni ne forment les cadres. De ce fait, leur travail est inefficace et ils élaborent des politiques erronées. La bureaucratie a des conséquences très graves, affectant à la fois l'appareil et la population.

Photo d'illustration. Source : Internet.

La bureaucratie est aussi la dégénérescence du pouvoir des organismes publics. Cette dégénérescence se manifeste principalement à l'extérieur par la paperasserie, un appareillage lourd et de nombreux niveaux intermédiaires ; à l'intérieur, elle se traduit par une mentalité de recherche de la gloire, de la réussite, du pouvoir et des positions, et par l'exploitation des failles du système de gestion à des fins personnelles, conduisant à des abus de pouvoir.

La bureaucratie se caractérise principalement par une domination du travail de bureau, un travail « général », administratif et commercial, privilégiant la forme au détriment du fond et de la forme, et utilisant des méthodes de commandement au détriment de méthodes de travail scientifiques. Déconnectée des réalités du terrain et du quotidien, elle néglige le contrôle et la supervision, et son efficacité est souvent mise à mal. À l'ère du numérique 4.0, malgré ses avantages indéniables en termes de rapidité et d'économie, le recours aux rapports, aux courriels et aux communications téléphoniques, ainsi qu'à une information unilatérale provenant de la direction, offre à la bureaucratie et à la paperasserie un terrain propice à leur expansion.

D'après les statistiques, on sait qu'en dix ans (1960-1969), l'Oncle Hô a effectué jusqu'à 700 voyages d'affaires à la base. Souvent, il s'y rendait sans prévenir ; ou bien il allait à la porte de derrière, inspectait chaque repas en cuisine, interrogeant les ouvriers, les gardes de sécurité, les serveurs… des détails très précis.

Récemment, le Premier ministre a inspecté la situation en matière de prévention de l'épidémie dans les provinces du sud et, accompagné de la population, a tenté à plusieurs reprises de joindre le service d'assistance téléphonique sans succès… S'il ne l'a pas constaté de visu, mais par le biais de reportages, il a forcément entendu dire que ce service est disponible 24h/24 et 7j/7 ?

En réalité, une fois sur place, recueillir des informations provenant de divers points de vue et de différentes personnes aboutira à un résultat différent de la lecture d'un rapport ou du simple exposé du chef d'agence ou d'unité. Par conséquent, la manière d'exploiter et de traiter l'information doit également reposer sur des méthodes et une expérience éprouvées pour garantir son exactitude.

De nos jours, on dit que pour que les politiques et les résolutions soient mises en œuvre rapidement, elles doivent s'inspirer de la réalité. Autrement dit, si elles répondent aux besoins pratiques de la vie et sont « vivantes », alors elles seront approuvées, acceptées, mises en œuvre et appliquées rapidement et efficacement par la population.

Si les cadres et la bureaucratie sont bureaucratiques, comment peuvent-ils saisir les besoins de la vie et savoir comment agir de manière appropriée et précise sur ces besoins ?

Dans les activités des cadres de notre système politique, les règles relatives à l'information et au travail de terrain sont très claires. Il est essentiel de consacrer un temps suffisant aux activités de terrain. Allez à l'écoute de la population. Allez expliquer aux gens pour qu'ils comprennent. Allez les convaincre…

La lutte contre la bureaucratie est une nécessité constante. Chaque membre et cadre du parti doit perfectionner ses qualités politiques, son éthique, ses méthodes et son efficacité de travail. Il convient d'adopter un style de travail proche du peuple et en phase avec la réalité. Le régime de travail doit être appliqué rigoureusement à la base.

Inspecter et superviser régulièrement le fonctionnement des services de proximité. Le contenu de ces inspections et de cette supervision porte sur la qualité de l'analyse de la situation et la qualité des conseils prodigués par chaque organisation, département, cadre et fonctionnaire.

Au quotidien, il est indispensable d'appliquer rigoureusement une démarche d'autocritique et de critique à l'égard de la bureaucratie, des affaires administratives et des formalités administratives. Lors de l'élaboration et de la mise en œuvre des politiques, il convient de prendre en compte les aspirations légitimes des citoyens afin de répondre au mieux à leurs besoins légitimes, tant personnels que professionnels.