mari fou

May 28, 2015 21:54

(Baonghean) - C'était une nuit d'orage. Elle avait de la fièvre, il courait dans tous les sens pour s'occuper d'elle. À minuit, sachant que la situation n'était pas bonne malgré la pluie et le vent, il la porta à l'hôpital. Tout en courant, il n'arrêtait pas de l'appeler. Il n'avait pas d'argent, avait emprunté beaucoup, juste assez pour qu'elle reste à l'hôpital une journée. Le lendemain matin, il dut vendre son sang pour lui acheter des médicaments. Les jours où elle était malade, il devait gagner de l'argent d'une main, préparer du porridge et des médicaments de l'autre. Pour gagner de l'argent, il devait travailler plus dur, épuisé par les veillées tardives et les levers matinaux, et aussi par la vente de son sang. Le jour où elle se rétablit fut aussi celui où il s'effondra.

Minh họa: Hồng Toại
Illustration : Hong Toai

Il est tombé de son vélo sur le chemin du retour parce qu'il avait des vertiges...

Cet accident ne lui a pas coûté la vie, mais il lui a arraché bien des larmes lorsqu'il est devenu un enfant de trois ans. Autrement dit, il ne savait rien, il aimait rire et pleurer, il ne savait plus à quoi il pensait ! Apprenant qu'il était malade, toute sa famille a tout tenté pour la convaincre de l'abandonner et de revenir vivre avec les siens. N'ayant pas le courage de le laisser seul, elle a été abandonnée par sa famille. N'ayant d'autre choix que de vivre avec lui dans une maison froide.

Se sentant si désolée pour lui, elle dut vendre le terrain où ils vivaient tous les deux pour financer son traitement. Elle courut d'un hôpital à l'autre, mais son état ne s'améliorait toujours pas. N'ayant d'autre choix, elle dut l'envoyer en hôpital psychiatrique. Une semaine plus tard, ses larmes coulèrent à nouveau lorsqu'elle le vit debout devant la maison, l'appelant. Même s'il n'avait que trois ans, il se souvenait encore du chemin pour la retrouver.

Elle était si faible qu’elle l’a serré dans ses bras et a pleuré.

Elle s'est juré qu'elle ne l'emmènerait nulle part.

Elle le serra fort dans ses bras, comme si elle avait peur qu'il disparaisse à nouveau...

Dès lors, partout où elle allait, il la suivait. Il mangeait très bien et était grand et costaud. Vu de dos, il semblait plein d'énergie. Mais ce n'est qu'en lui parlant qu'on comprenait. Chaque matin, il portait un panier de poissons pour qu'elle les vende au marché, puis il se promenait. À 11 heures précises, il revenait le lui porter. Il était doux et, dès qu'il voyait quelqu'un faire un gros travail, il se précipitait pour l'aider. C'est pourquoi tout le monde au marché l'aimait beaucoup. On lui donnait souvent des gâteaux et des fruits, et celui qui était le plus riche lui donnait de l'argent. Il mettait tout dans son sac et le gardait pour elle.

Peu importe les plaisanteries des gens, il souriait et disait oui. Mais si quelqu'un lui disait quelque chose par inadvertance, il était prêt à lui donner un coup de poing. Une fois, il s'est mis en colère et a battu quelqu'un à mort juste parce qu'il l'avait complimentée sur sa beauté. Il ne s'est arrêté que lorsqu'elle est venue le prendre dans ses bras.

Sur ce marché, personne n'ose rivaliser avec elle pour une place de vente, car chaque fois que quelqu'un se dispute avec elle ou se bat pour des clients, il est toujours là, debout devant elle, tenant un bâton en bois à la main, prêt à les combattre.

Tout le monde avait peur, ils se sont dit pourquoi s'embêter avec un fou alors ils ont laissé tomber.

Depuis le jour où il l'avait reniée, son père avait développé une addiction à l'alcool. Il devint de plus en plus dépendant. Puis il mourut. Lorsqu'il apprit la nouvelle, elle fondit en larmes. La voyant pleurer, il la serra fort dans ses bras et pleura à son tour. Après avoir pleuré, elle l'emmena dans une boutique d'or pour vendre le collier qu'il lui avait offert à leur mariage. La voyant retirer le collier, il le lui reprit. Il savait qu'elle l'aimait tellement qu'il ne voulait pas qu'elle le vende !

Elle sourit :

« Je le vends à ma mère pour l'enterrement de mon père. Quand j'aurai du travail, je t'en achèterai un plus grand et plus beau. » Il finit par lâcher prise et sourit. À partir de ce moment-là, il ne lui rapporta plus que le gâteau et la bouteille d'eau, mais ne lui donna plus d'argent.

Je ne sais pas si c'est parce qu'il ne prend pas ses médicaments ou pour une autre raison, mais ces derniers temps, il fait de l'épilepsie. À chaque crise, il a la bave aux lèvres. Après la crise, il se met à frapper et à frapper quiconque se trouve à proximité, mais dès qu'elle le serre dans ses bras, il retrouve son calme. On lui a conseillé de l'emmener à l'hôpital. Le médecin a dit qu'il était devenu gravement malade mentalement. On l'a placé en isolement. Elle lui a menti en lui disant de le sortir. Elle l'y a emmené. Il a continué à pleurer, la serrant dans ses bras, jusqu'à ce qu'elle finisse par le laisser partir.

Des larmes coulaient sur son visage. Elle dut courir aussi vite que possible pour ne pas l'entendre l'appeler.

Chaque mois, elle venait lui rendre visite. Elle ne faisait rien, se contentait de le regarder, pleurait jusqu'à en être satisfaite, puis rentrait chez elle. Il était pareil : dès qu'il la voyait, il voulait rentrer. À plusieurs reprises, elle a voulu le ramener chez elle, mais elle n'a pas pu. Puis un jour, l'hôpital a annoncé son décès : lors d'une crise, il s'était cogné la tête contre le mur et était décédé.

Ils ont dit qu'avant de mourir, il n'arrêtait pas de l'appeler.

Elle s'évanouissait encore et encore...

Le jour où elle est allée l'enterrer, l'hôpital lui a donné son sac contenant ses affaires. À l'intérieur se trouvaient toutes ses photos. Sous les vêtements se trouvait une boîte contenant un collier en argent, ainsi qu'un morceau de papier avec son nom griffonné dessus !

Ses larmes coulaient.

Ce jour-là était aussi le 14 février. Cette année-là, elle venait d'avoir 23 ans.

Nouvelle de Tieu Tu HK

Journal Nghe An en vedette

Dernier

x
mari fou
ALIMENTÉ PARUNCMS- UN PRODUIT DENEKO