Les responsables égyptiens affirment qu’il est « trop tôt pour tirer des conclusions » sur la cause du récent crash du vol MS804 d’EgyptAir.

Les autorités égyptiennes ont déclaré le 21 mai qu'elles analysaient toujours les données liées au crash du vol MS804 d'EgyptAir dans la mer Méditerranée le matin du 19 mai, et ont déclaré qu'il était trop tôt pour tirer une conclusion définitive.

Débris de l'avion égyptien. Photo : Armée égyptienne.

Cette déclaration montre que la cause du crash de l'avion n'a pas encore été déterminée.

Les enquêteurs égyptiens ont déclaré qu'ils traitaient et évaluaient les informations et les données provenant du système de contrôle du trafic aérien, ainsi que du Système de communication et de compte rendu des aéronefs civils (ACARS). « Il est trop tôt pour tirer des conclusions », ont déclaré les autorités égyptiennes dans un communiqué.

Par ailleurs, s'adressant à la presse après avoir rencontré les familles des victimes du crash aérien, le ministre français des Affaires étrangères Jean-Marc Ayrault a déclaré avoir écarté toute hypothèse sur la cause du crash de l'avion d'EgyptAir en mer Méditerranée.

M. Ayrault a affirmé que la recherche de l'avion MS804 et de ses boîtes noires demeure la priorité absolue afin d'apporter des réponses « concluantes » : « La France a soutenu l'Égypte par tous les moyens disponibles pour favoriser les recherches de l'avion et des victimes de l'accident. Des enquêteurs français sont également arrivés en Égypte. Nous avons également envoyé un avion et un navire de guerre pour participer aux recherches. La priorité est actuellement de retrouver la boîte noire de l'avion afin que les données puissent être analysées pour clarifier la cause du crash. »

Le ministre des Affaires étrangères Ayrault a également exprimé la volonté de la France de partager sa solidarité avec les familles des victimes, à travers la recherche d'informations transparentes sur la disparition du vol MS804. La France comptait une quinzaine de citoyens à bord du vol MS804.

La déclaration du ministre français des Affaires étrangères a été faite après que l'agence française de sécurité aérienne a confirmé le même jour que le vol MS804 avait envoyé des messages d'avertissement concernant de la fumée à bord avant de s'écraser en Méditerranée.

Plus tôt dans la journée, les autorités égyptiennes ont ouvert une enquête après que le Wall Street Journal a rapporté, citant une source, que des messages d'alerte automatiques signalaient de la fumée dans le nez de l'avion et un problème avec le système de commandes de vol. L'alerte est intervenue trois minutes avant que les contrôleurs aériens ne perdent le contact avec le vol MS804, a précisé le journal. CNN a également rapporté qu'une alerte fumée avait été émise sur le vol MS804 quelques minutes avant son crash en Méditerranée.

L'Égypte, la France et la Grèce ont déployé des avions et des navires militaires pour effectuer des recherches dans la zone du crash. Les autorités mènent actuellement des recherches dans un vaste périmètre. Le rayon de recherche est actuellement de 64 kilomètres et sera élargi si nécessaire. L'Égypte a annoncé avoir retrouvé un membre du corps, plusieurs sièges d'avion et d'autres bagages, soupçonnés d'appartenir aux passagers de l'avion disparu.

À ce stade, aucune trace de la « boîte noire » de l'avion n'a été observée. Celle-ci pourrait fournir des informations cruciales sur le sort de l'avion. Par conséquent, la cause du crash est actuellement inconnue.

Cependant, en l'absence d'un signal de détresse comme celui-ci, il est probable qu'une bombe ou une panne technique ait provoqué la destruction de l'avion en quelques secondes seulement./.

Selon VOV