Nous sommes trop jeunes pour être tristes désormais…

Phuoc Anh DNUM_CJZBAZCACD 16:17

(Baonghean.vn) - La société progresse, mais les gens sont de plus en plus régressifs dans leur vie spirituelle. Ils sont faibles, sentimentaux, facilement entraînés par la dépression, et leur énergie positive est si faible qu'elle ne suffit pas à les sortir des profondeurs de la dépression.

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De nombreux jeunes sont englués dans la dépression, en grande partie due à une faiblesse mentale. Illustration : Internet

Minh m'a envoyé un texto disant qu'il devait probablement trouver une solution, tellement il était fatigué ! J'ai répondu : « Oui, je dois me changer ! » Je ne m'attendais pas à ce que ce soit le dernier message, le dernier souvenir de Minh – ce jeune homme de 24 ans au sourire radieux.

La « solution de secours » que Minh a trouvée, de manière inattendue, était la plus extrême. Trois jours plus tard, la famille de Minh retrouvait son corps en aval, à plus de dix kilomètres du lieu de son suicide. Ses parents pleuraient à chaudes larmes. Suite au départ décisif de leur fils, sa famille avait connu une tragédie et une pauvreté prolongées. Ses amis, bons et mauvais pour lui, étaient venus brûler de l'encens avant de repartir. Le temps s'écoulait, et qui s'arrêterait pour se souvenir d'une vie terminée ?

S'il existe vraiment une vie après la mort, je voudrais vraiment savoir si Minh éprouve des regrets en repensant au désordre qu'il a laissé derrière lui. Tant qu'il vit, il a tout. Il n'y a pas de tristesse insurmontable. Il n'y a pas d'obstacle ni de difficulté insurmontable. Minh est englué dans une dépression, principalement due à un monde mental faible, qui dramatise la situation et pense que s'il n'existe plus, tout disparaîtra. Et ceux qui restent, Minh ? Minh a surmonté sa dépression, mais a fait peser mille fois plus de douleur sur les épaules de ses proches…

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La dépression semble être un syndrome social qui touche de nombreux jeunes. Illustration : Internet

Dans le monde, on compte chaque jour jusqu'à 4 000 personnes comme Minh, selon les données de l'OMS. Les personnes qui se suicident sont généralement jeunes. Échec aux examens, réprimandes parentales, amant qui tourne le dos, amis qui ne tiennent pas leurs promesses, travail difficile, maladie… tout ce qui ne va pas dans la vie peut être à l'origine de décisions extrêmes. L'endurance de certains jeunes semble-t-elle bien plus faible aujourd'hui qu'autrefois ? Autrefois, on chérissait la vie à l'extrême, on luttait dans un océan d'épées, de fusils et de balles pour garder son dernier souffle ; mais aujourd'hui, pour beaucoup, la vie n'est parfois qu'une décision impulsive prise sur un coup de tête.

La dépression semble être un syndrome social qui touche de nombreux jeunes. Sur Internet, on voit de nombreux statuts de lamentation, des photos de personnes regardant au loin dans l'obscurité et des points d'exclamation fatigués. Dans la vraie vie, beaucoup choisissent de mettre fin à la négativité pour mettre fin aux problèmes et à la confusion de leur vie.

La société progresse, mais les gens régressent de plus en plus spirituellement. Faibles, sentimentaux, facilement entraînés par la dépression, leur énergie positive est si faible qu'elle ne suffit pas à les sortir des profondeurs de la dépression. Trop sensibles, ils ont une faible estime d'eux-mêmes, s'aiment mal, ont tendance à dramatiser leur vie, à exagérer leur tristesse et à se considérer comme les plus malheureux du monde. Au lieu de trouver des solutions aux problèmes, beaucoup de jeunes choisissent de se replier sur eux-mêmes, de se recroqueviller dans un monde intérieur sombre, tourmentant leur esprit par des souvenirs désespérés.

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La société progresse, mais les individus régressent de plus en plus dans leur vie spirituelle. Illustration : Internet

Mais parfois, exprimer sa tristesse est aussi une tendance. Internet et les réseaux sociaux ont créé un nombre astronomique de personnes tristes à une vitesse vertigineuse. On a l'impression qu'exprimer sa joie suscite moins de sympathie que la tristesse, moins de « j'aime » que la tristesse, et moins d'attention et d'interaction que la tristesse elle-même. L'interaction est l'une des causes du syndrome de la tristesse en ligne et devient progressivement un poison qui tue à petit feu l'esprit d'une partie des jeunes. Dans un monde virtuel où l'interaction devient une course obsessionnelle, où les chiffres (vues, abonnés, portée, mentions J'aime, commentaires, partages…) sont la seule mesure reconnue, beaucoup se laissent inconsciemment emporter par ce flux. Sur Facebook, Instagram, TikTok… les hashtags #proana (soutenir l'anorexie), #socialanxiety (anxiété sociale), #suicide (suicide)… attirent une multitude de mentions J'aime, de commentaires et de partages.

Peut-être avons-nous vraiment besoin d'une « révolution » pour endiguer la tristesse en ligne, ramener les gens au monde réel, emplis de joie, de colère, d'amour et de haine, et aiguiser l'esprit dans cet océan de joie et de tristesse, car la vie est ainsi faite. La vie vaut la peine d'être vécue, et le bonheur rayonne partout. Après tout, « Nous sommes trop jeunes pour être tristes » (poème de Nguyen Thien Ngan). Vivez, soyez heureux !

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