Visite du Secrétaire général Ban Ki Moon en Guinée
(Baonghean) - Le samedi 20 décembre, le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, s'est rendu en Guinée, l'un des pays touchés par l'épidémie d'Ebola. Juste avant sa visite, une attaque contre les installations du centre de prévention d'Ebola a eu lieu dans le sud du pays.
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Le secrétaire général de l'ONU Ban Ki-moon a rencontré des médecins et des infirmières qui soignent les victimes au cœur de l'épidémie d'Ebola au Libéria. |
Le Secrétaire général des Nations Unies, Ban Ki-moon, a été accueilli samedi matin à l'aéroport de Conakry par le ministre guinéen des Affaires étrangères, François Louceny, et le ministre de la Santé, Rémy Lamah. Plusieurs responsables de la lutte contre Ebola en Guinée étaient également présents. Le Secrétaire général des Nations Unies rencontrera le président guinéen, Alpha Condé, puis tiendra une conférence de presse avant de se rendre à Bamako, la capitale du Mali.
C'est le dernier jour de la visite de M. Ban Ki Moon dans les pays d'Afrique de l'Ouest durement touchés par l'épidémie d'Ebola. Lors de ce déplacement, le Secrétaire général Ban Ki Moon était également accompagné du Dr Margaret Cha, directrice générale de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS), et d'Anthony Banbury, chef de la Mission des Nations Unies pour la lutte contre l'épidémie d'Ebola (MINUEAU).
La Guinée est la quatrième étape de la tournée du Secrétaire général en Afrique de l'Ouest, qui a débuté jeudi. Avant son arrivée en Guinée, M. Ban Ki-moon s'est rendu au Ghana, au Libéria et en Sierra Leone. Vendredi, au Libéria et en Sierra Leone, le Secrétaire général a affirmé que la communauté internationale continuerait de soutenir et de reconstruire les centres de santé locaux afin de contribuer à la lutte contre Ebola dans les pays de la région.
On sait que, juste avant la visite du Secrétaire général Ban Ki-moon, le soir du vendredi 19 décembre, un acte de vandalisme a eu lieu dans un centre de traitement d'Ebola de Médecins Sans Frontières (MSF) en Guinée du Sud. Des centaines de jeunes ont empêché l'installation du centre médical de MSF dans la ville de Kissidougou, une zone fortement touchée par l'épidémie d'Ebola en Guinée du Sud.
Selon la police locale, les jeunes ont d'abord saccagé les locaux, en particulier les tentes MSF, puis ont incendié des couvertures, brisé des tables et des chaises et finalement chassé le personnel médical de la ville. Les assaillants ont affirmé ne pas vouloir la propagation d'Ebola dans leur quartier. En novembre, de nombreux jeunes ont également manifesté contre l'ouverture d'un centre MSF à Yimbaya, une banlieue de Conakry, la capitale. Ils ont saccagé du matériel et crié : « Nous ne voulons pas d'Ebola dans notre quartier ! Nous avons peur d'Ebola ! Pas de MSF ! Ne polluez pas notre environnement ! »
Depuis septembre, les violences contre les Guinéens qui manifestaient contre la lutte contre Ebola se sont intensifiées. Huit membres d'un groupe de sensibilisation à Ebola auraient été tués en Guinée. Vendredi, le Premier ministre guinéen, Mohamed Saïd Fofana, a inauguré un centre de traitement Ebola de MSF, d'une capacité d'accueil de 100 patients, situé à environ 50 kilomètres de la capitale, Conakry.
Actuellement, la Guinée, le Libéria et la Sierra Leone sont les trois pays les plus touchés par l'épidémie d'Ebola. Depuis la découverte du virus Ebola en 1976 en Afrique centrale, il s'agit de la plus grave épidémie de la maladie. Selon les derniers chiffres fournis par l'OMS le 14 décembre, l'épidémie d'Ebola a coûté la vie à plus de 6 915 personnes sur 18 603 infectées, dont plus de 99 % ont été détectées en Guinée, au Libéria et en Sierra Leone.
Chu Thanh
Selon LeMonde, LeFigaro 20 décembre