Un expert russe : il est seulement possible d'abattre un ballon espion avec un avion de chasse
(Baonghean.vn) - Un ballon d'observation chinois sans pilote qui aurait survolé le Canada et les États-Unis est très difficile à abattre en raison de son altitude ; il ne peut être détruit que par un missile guidé par radar lancé depuis un avion de chasse.
C'est l'avis de l'expert Mikhaïl Faleev, ancien directeur adjoint du ministère russe des Situations d'urgence, lauréat du prix du gouvernement russe dans le domaine de la science et de la technologie.
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Montgolfière à Bristol. Illustration : AP |
Un porte-parole du Pentagone avait annoncé plus tôt qu'un ballon espion avait été repéré dans le ciel des États-Unis. Il avait survolé le Canada depuis les îles Aléoutiennes et atteint le Montana. Ses déplacements ont été suivis par le Commandement de la défense aérospatiale de l'Amérique du Nord (NORAD). L'armée américaine a déclaré que le ballon appartenait à la Chine. Elle ne l'a pas abattu, craignant qu'il ne tombe dans une zone densément peuplée.
« Tout d'abord, elle vole bien plus haut que l'altitude à laquelle volent les avions, y compris les avions de chasse. C'est une sonde, comme on l'appelle. Elle vole plus haut que l'altitude des avions, ce qui fait que ces derniers ne peuvent ni l'approcher, ni l'observer, ni l'abattre. Il est nécessaire de lancer des missiles, ce qui n'est pas si simple », a expliqué Faleev. Il a souligné que cette sonde ne peut pas être abattue simplement en raison de l'absence de rayonnement thermique.
« Ils (les Américains) disposent de plusieurs méthodes. Un avion décolle et, d'une certaine altitude, par exemple 22 km, l'altitude que peuvent atteindre les chasseurs, lance un missile guidé par radar », a souligné Faleev.
Les États-Unis possèdent actuellement plusieurs systèmes de missiles de défense aérienne. L'un d'eux est le système de défense aérienne Patriot, qui, selon sa version et son niveau, peut atteindre des cibles à une altitude allant jusqu'à 24 km.