Pas seulement l'histoire de Kiatisuk...
(Baonghean.vn) - M. Polking ayant été absent pour la troisième fois du poste d'entraîneur-chef de la police de Hanoi, l'opinion publique spécule et croit même que « Thai Zico » Kiatisuk sera remplacé pour changer d'environnement.
Ainsi, après seulement 8 journées de V-League 2023-2024, des changements notables ont été observés, notamment chez les entraîneurs étrangers. Au Hanoi FC, M. Lazovic a quitté le club après la contre-performance de l'équipe de la capitale en Ligue des champions de l'AFC.

Au Cong Viettel, l'entraîneur américain Dooley n'a également dirigé que deux matchs et a été rapidement renvoyé. Au Hanoi Police, l'ancien entraîneur principal des U23 du Vietnam, Gong Oh-kyun, n'a tenu que quatre journées et est parti sans tambour ni trompette… Et le passage de Kiatisuk, passant de la pire équipe de V-League ces dernières saisons, Hoang Anh Gia Lai, à la moins mauvaise équipe, l'actuel champion, Hanoi Police, a véritablement démontré son incompétence, même si son talent de joueur et d'entraîneur est indéniable.
De toute évidence, le poste d'entraîneur principal de nombreuses équipes de V-League est plus convoité que jamais. Il est à noter que la plupart des entraîneurs étrangers ne sont pas restés longtemps, à l'exception de M. Popov à Dong A Thanh Hoa. La raison en serait que les entraîneurs étrangers ne connaissent pas la culture footballistique de la V-League, ne maîtrisent pas le vestiaire et ne disposent pas d'un encadrement technique pour chaque joueur.
M. Gong Oh-kyun était autrefois très performant chez les U23 du Vietnam, mais à son retour à la police de Hanoï, il a bouleversé l'équipe, ignorant le passé, le statut et les exploits de chacun, se concentrant uniquement sur les résultats à l'entraînement. Il a ensuite organisé l'équipe de manière étrange et maladroite… amenant l'équipe championne en titre à se contenter de matchs nuls et de défaites. M. Dooley, du Cong Viettel, connaît bien l'équipe, mais il semble que la perte collective de ses joueurs vedettes ait affaibli l'équipe et l'ait rendue misérable… Même Kiatisuk a été critiqué pour sa « trop grande douceur », et un seul ajout, M. Vu Tien Thanh, a permis à Hoang Anh Gia Lai de remporter une victoire mémorable 2-0 contre le Hanoi FC… Tout cela montre qu'en V-League, la véritable force d'une équipe est une longue histoire, très difficile à expliquer.
Il est à noter que si les entraîneurs étrangers de renom peinent à s'imposer, les entraîneurs nationaux prouvent progressivement leurs compétences à différents niveaux. Citons notamment Vu Hong Viet à Thep Xanh Nam Dinh, Bui Doan Quang Huy à Quy Nhon Binh Dinh, Chu Dinh Nghiem à Hai Phong, Le Huynh Duc à Binh Duong… Le classement provisoire de ces équipes est dû aux entraîneurs nationaux, qui savent bien sûr exploiter le talent des attaquants étrangers et des piliers nationaux, entre autres raisons. C'est peut-être la raison pour laquelle The Cong Vietel, après avoir éliminé l'entraîneur étranger, a fait revenir l'entraîneur national Duc Thang, ancien membre de l'équipe militaire. Sans parler de l'histoire selon laquelle malgré les difficultés rencontrées, Song Lam Nghe An fait toujours confiance à Phan Nhu Thuat, Hong Linh Ha Tinh croit en l'effort pour surmonter les difficultés mené par Nguyen Thanh Cong, Quang Nam fait toujours confiance à Van Sy Son, Khanh Hoa recommence avec la jeunesse de Trong Binh...
Bien sûr, la V-League a encore un long chemin à parcourir et il est impossible de déterminer qui est sûr de lui et qui hésite. Chaque équipe, qu'il s'agisse de ses effectifs, de son budget ou de ses ambitions, possède des qualités d'entraîneur différentes, et il ne peut exister de modèle commun. En V-League, les entraîneurs étrangers performants sont rares, notamment Calistore et Popov, mais cela ne signifie pas qu'ils ne sont ni adaptés ni inutiles. Chacun sait que l'équipe nationale est une équipe différente, plus vaste, et que le football vietnamien a prospéré et grandi grâce à de nombreux entraîneurs étrangers. Pour progresser, du club à l'équipe nationale, l'expérience et le talent des entraîneurs étrangers sont indispensables, comme l'ont fait avec brio M. Park Hang-seo et Calistore.
Quant à Kiatisuk, il fut autrefois un grand rival, mais aussi un grand contributeur de Hoang Anh Gia Lai, un homme compétent et impliqué depuis longtemps dans le football vietnamien. Ses succès et ses échecs, en club comme en équipe nationale, sont compréhensibles, touchants et partageables. Espérons que, lors des changements à venir, s'il y en a, Kiatisuk accomplira de grandes choses pour la nouvelle équipe, et que ce ne soit pas seulement sa victoire.