L'histoire des héros et des méchants de la Coupe d'Asie 2023
(Baonghean.vn) - Huitièmes de finale de la Coupe d'Asie 2023, le match entre l'Irak et la Jordanie (2-3) a laissé de nombreux souvenirs mémorables.
Après avoir remporté la première place du groupe D, après avoir gagné de manière convaincante contre l'équipe japonaise (2-1) classée n°1 en Asie et n°17 au monde, en plus d'avoir remporté toute la phase de groupe avec 9 points absolus, actuellement classée n°7 en Asie et n°63 au monde, l'équipe irakienne a été battue de manière inattendue en huitièmes de finale contre la n°13 en Asie et n°87 au monde, l'équipe jordanienne.

Ce qui est plus remarquable, c'est que la cause directe de cette défaite est venue de la star numéro 1 de l'équipe irakienne, l'attaquant Aymen Hussen (18 ans), actuellement meilleur buteur du tournoi avec 6 buts, qui a porté le score à 2-1 pour l'équipe locale avant de commettre l'erreur la plus regrettable de sa carrière. De « héros » du match et du tournoi, Aymen est devenu, à un moment incompréhensible, le « coupable » du match et du tournoi, laissant une leçon amère non seulement à ce célèbre attaquant, mais aussi à toutes les stars du football irakien, asiatique et mondial.
Autrement dit, dans un football de haut niveau et de haute compétition, tout peut arriver. Le talent se révèle, la classe s'affirme, des buts inoubliables sont marqués, la joie est palpable, toujours présente et vive à chaque match, à chaque succès. Mais le « talon d'Achille » est révélé : les erreurs se produisent en une fraction de seconde, les excès surviennent de manière inattendue et irrésistible… ils peuvent survenir à tout moment, même juste après une joie débordante, comme la façon dont Aymen, après avoir marqué un magnifique but, a immédiatement célébré en… s'asseyant et en faisant un geste que l'arbitre a considéré comme une « provocation envers l'adversaire » et qui doit être sanctionné !
Sans oublier qu'en équipe nationale du Vietnam, lors du récent match contre l'équipe nationale irakienne en phase de groupes, Van Khang en est un parfait exemple, bien qu'à un niveau inférieur. Van Khang a délivré une magnifique passe décisive à Viet Anh pour ouvrir le score, écopant d'un carton jaune pour plongeon et recevant un avertissement de l'arbitre pour faute. Mais ce jeune talent a continué à jouer sans contrôle, ce qui a entraîné un comportement grossier sanctionné par un second carton jaune, équivalent à un carton rouge, et l'a contraint à quitter le terrain dès la fin de la première mi-temps. Pas encore un « héros », Van Khang avait pourtant atteint le niveau d'un « pécheur » lors de cette défaite de l'équipe nationale du Vietnam, très similaire à celle de l'équipe nationale irakienne face à la Jordanie.
Bien sûr, l'histoire est différente : Van Khang est un jeune joueur, manquant d'expérience internationale, tandis qu'Aymen, né en 1996, a passé de nombreuses années sur les terrains de football européens et ne peut être qualifié d'immature ou d'impulsif. Est-il vrai que les erreurs font partie du football, inévitables pour quiconque lors de matchs importants et décisifs ? Les connaisseurs peuvent citer des noms comme Platini, Zico, Beckham… qui ont manqué des penalties aux moments décisifs ? Et le football mondial a vu de nombreux joueurs talentueux accomplir de grandes choses, mais être aussi les grands responsables des défaites et des buts encaissés par leur équipe ? Est-ce vraiment omniprésent, si réel qu'il en devient incroyable ?
Le problème, c'est qu'après avoir commis une erreur, après avoir traversé un « chapitre sombre », le joueur doit faire preuve d'une détermination accrue, d'une volonté plus tenace pour surmonter ses erreurs et se racheter. Nombreux sont les joueurs qui, à cause de leurs erreurs, ont fait encaisser un but à leur équipe, mais ils savent se précipiter et marquer, comme le font souvent les défenseurs centraux dans les matchs décisifs. De même, les gardiens de but, incapables de bien rentrer le ballon ou de bien dégager le ballon, savent pourtant gagner aux tirs au but ou dans des situations d'arrêt inimaginables. Bien sûr, aucun joueur ne veut ni ne se laisse considérer comme un « pécheur ». L'essentiel est de savoir reconnaître ses erreurs et de savoir les corriger au plus vite, afin de rétablir l'équilibre. Sans compter qu'en football, la chance peut parfois sauver des défaites évidentes, des tournois fragiles, et l'écart fragile entre les « héros » et les « pécheurs ».
Les talents doivent donc savoir rester loin de cette distance fragile que personne ne veut rencontrer, même si cela est toujours plus facile à dire qu'à faire dans la vie et dans le football, même si « l'amour » et la « colère » envers une personne vont souvent de pair, coexistent toujours ensemble./.