Fils, sors les poubelles !
Les enfants sont l'avenir de l'humanité, c'est pourquoi nous gardons toujours à l'esprit de leur offrir le meilleur. Pensez à ce que nous pouvons hériter de la prochaine génération, et sachez que rien ne dure plus longtemps que les déchets. Absolument !
(Baonghean) -Les enfants sont l'avenir de l'humanité, c'est pourquoi nous gardons toujours à l'esprit de leur offrir le meilleur. Pensez à ce que nous pouvons hériter de la prochaine génération, et sachez que rien ne dure plus longtemps que les déchets. Absolument !
En supposant qu’un père typique boive aujourd’hui en moyenne une canette de bière par jour, fume deux paquets de cigarettes par semaine et lit deux journaux chaque matin, la quantité minimale de déchets qu’il produit en un an est de 365 canettes de bière, 105 paquets de cigarettes et 730 vieux journaux.
Quant aux mères, elles consomment en moyenne une brique et demie de lait par jour et utilisent environ cinq sacs en plastique pour aller au marché ou faire les courses, et une demi-boîte d'huile de cuisson par mois, ce qui signifie que chaque année elles rejetteront dans l'environnement 548 briques de lait, 183 boîtes en plastique et 1 825 sacs en plastique.
En supposant qu'ils maintiennent ce niveau de consommation pendant 30 ans, au final, le père « possède » un total de 10 950 canettes de bière, 3 150 paquets de cigarettes et 21 900 journaux, tandis que la mère n'est pas loin derrière avec 16 440 boîtes en papier, 5 490 canettes en plastique et 54 750 sacs en nylon.
Sachant que pour être complètement détruite, une canette de bière met entre 80 et 200 ans, un paquet de cigarettes entre 1 et 5 ans, un journal entre 2 et 4 semaines, une boîte en carton entre 5 ans, une canette en plastique entre 500 ans et un sac en nylon entre plusieurs centaines d'années, etc. En conclusion, lorsque ces deux personnes disparaissent, elles laissent derrière elles à leurs enfants, voire à leurs petits-enfants, arrière-petits-enfants, arrière-arrière-petits-enfants… et… une quantité colossale de déchets qui n'ont pas été entièrement détruits. Nous n'avons cité que quelques types de déchets de base, mais si nous les énumérons tous, nous ignorons combien de générations plus tard nos descendants pourront encore se relever de cette mer d'ordures. Rien que d'y penser, j'en ai des frissons !
La réalité montre que les déchets constituent un problème majeur, non seulement dans les pays en développement comme le Vietnam, mais aussi dans les pays capitalistes historiquement industrialisés. Les lacunes en matière de traitement des déchets se situent à de nombreux niveaux de la chaîne de production (consommation, élimination, recyclage/destruction). La responsabilité incombe à de nombreuses parties, notamment au fabricant, car le processus de production et de transformation n'est pas correctement contrôlé, ce qui entraîne le rejet d'importants déchets toxiques dans l'environnement. On ne peut ignorer non plus le manque de sensibilisation de la population : jeter des déchets, même dans des endroits signalés par des panneaux « Interdit », est devenu un phénomène quotidien dans le district. Nos concitoyens mangent souvent tranquillement assis à quelques mètres d'un tas d'ordures dégageant une forte odeur.
Enfin, le processus de traitement des déchets reste bien sûr arriéré, sans commune mesure avec la quantité produite. La question des accumulations de déchets et des fuites d'eaux usées des décharges est donc un sujet brûlant depuis quelques années. C'est pourquoi nos enfants, bien qu'ils mangent et s'habillent mieux que leurs parents auparavant, tombent de plus en plus malades.
En fin de compte, c'est simplement la loi de cause à effet : « Le père mange salé, le fils aura soif », rien de plus. Je me demande ce que penseraient le père et la mère du premier exemple s'ils savaient qu'un simple geste, comme jeter des canettes de bière ou utiliser des sacs plastiques sans discernement, peut priver leurs enfants de leur haleine fraîche pour des siècles.
Cette inconscience est celle de toute la société, non pas nécessairement par ignorance de ses méfaits, mais par manque de compréhension approfondie de la nocivité de nos comportements, de leur ampleur et de leur moment. Les ressources que nous léguons à nos enfants ne sont pas seulement des déchets, mais bien plus encore, la culture du déchet que nous leur inculquons et leur inculquons.
Si nous jetons ouvertement des détritus devant nos enfants, et même si nous les encourageons à faire de même, nous polluons non seulement leur avenir, mais aussi celui de leurs enfants, et celui de l'avenir. Après tout, parmi toutes les bonnes choses que nous pouvons offrir à nos enfants, il s'avère que nous avons aussi l'importante responsabilité d'assumer la responsabilité des parents mangeurs d'escargots, ce qui est vraiment… mauvais !
Hai Trieu (Courriel de Paris)