Fils, sors les poubelles !

June 6, 2013 16:36

Les enfants sont l'avenir de l'humanité, c'est pourquoi nous veillons toujours à leur offrir le meilleur. Pensez à ce que nous pouvons transmettre à la génération suivante, et sachez que rien ne dure plus longtemps que les déchets. Absolument !

(Baonghean) -Les enfants sont l'avenir de l'humanité, c'est pourquoi nous veillons toujours à leur offrir le meilleur. Pensez à ce que nous pouvons transmettre à la génération suivante, et sachez que rien ne dure plus longtemps que les déchets. Absolument !

Si l’on suppose qu’un père typique boit aujourd’hui en moyenne une canette de bière par jour, fume deux paquets de cigarettes par semaine et lit deux journaux chaque matin, la quantité minimale de déchets qu’il produit en un an est de 365 canettes de bière, 105 paquets de cigarettes et 730 vieux journaux.

Les mères, quant à elles, consomment en moyenne une brique et demie de lait par jour et utilisent environ cinq sacs en plastique pour aller au marché ou faire les courses, ainsi qu'une demi-boîte d'huile de cuisson par mois, ce qui signifie que chaque année, elles rejetteront dans l'environnement 548 briques de lait, 183 boîtes en plastique et 1 825 sacs en plastique.

En supposant qu'ils maintiennent ce niveau de consommation pendant 30 ans, au final, le père « possède » un total de 10 950 canettes de bière, 3 150 paquets de cigarettes et 21 900 journaux, tandis que la mère n'est pas loin derrière avec 16 440 boîtes en papier, 5 490 canettes en plastique et 54 750 sacs en nylon.

Sachant que pour être complètement détruite, une canette de bière met de 80 à 200 ans, un paquet de cigarettes de 1 à 5 ans, un journal de 2 à 4 semaines, une boîte en carton de 5 ans, une canette en plastique de 500 ans et un sac en nylon de plusieurs centaines d'années. En conclusion, lorsque ces deux personnes disparaissent, elles laissent derrière elles à leurs enfants, voire à leurs petits-enfants, arrière-petits-enfants, arrière-arrière-petits-enfants… et… une quantité colossale de déchets qui n'ont pas été entièrement détruits. Nous n'avons cité ci-dessus que quelques types de déchets de base, mais si nous devions les énumérer tous, nous ignorons combien de générations plus tard nos descendants pourront encore se relever de cette mer d'ordures. Rien que d'y penser, j'en ai des frissons !

En réalité, les déchets constituent un problème majeur, non seulement dans les pays en développement comme le Vietnam, mais aussi dans les pays capitalistes historiquement industrialisés. Les lacunes en matière de traitement et de résolution des déchets se situent à de nombreux niveaux de la chaîne de production (consommation, élimination, recyclage/destruction). La responsabilité incombe à de nombreuses parties, notamment au fabricant, car le processus de production et de traitement n'a pas été correctement contrôlé, ce qui entraîne le rejet d'importants déchets toxiques dans l'environnement. On ne peut ignorer non plus le manque de sensibilisation de la population : jeter des déchets, même dans des endroits signalés par des panneaux « Interdit de jeter », est devenu un phénomène quotidien dans le district. Nos habitants mangent souvent tranquillement assis à quelques mètres des tas d'ordures qui dégagent une forte odeur.

Enfin, le traitement des déchets reste bien sûr arriéré, sans commune mesure avec la quantité produite. Les problèmes d'accumulation de déchets et de fuites d'eaux usées des décharges ont donc toujours été un sujet brûlant ces dernières années. C'est pourquoi nos enfants, bien qu'ils mangent et s'habillent mieux que leurs parents auparavant, tombent de plus en plus malades.

En fin de compte, c'est simplement la loi de cause à effet : « Si le père mange salé, l'enfant aura soif », rien de plus. Je me demande ce que penseraient le père et la mère du premier exemple s'ils savaient qu'un simple geste, comme jeter des canettes de bière ou utiliser des sacs plastiques sans discernement, peut priver leurs enfants de leur haleine fraîche pendant des siècles.

Cette inconscience est celle de toute la société, non pas nécessairement due à une méconnaissance de ses méfaits, mais plutôt à une méconnaissance de la nocivité de nos actions, de leur ampleur et de leur moment. Les ressources que nous léguons à nos enfants ne sont pas seulement des déchets, mais bien plus encore, la culture des déchets que nous leur inculquons et leur inculquons.

Si nous jetons ouvertement des détritus devant nos enfants, et même si nous les encourageons à faire de même, nous polluons non seulement leur avenir, mais aussi celui de leurs enfants, et celui de l'avenir. Après tout, parmi toutes les bonnes choses que nous pouvons offrir à nos enfants, il s'avère que nous avons aussi l'importante responsabilité d'assumer la responsabilité de parents mangeurs d'escargots, ce qui est vraiment… mauvais !


Hai Trieu (Courriel de Paris)

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