La Russie fournit actuellement des moteurs de fusée RD-180 à la NASA et au Pentagone, les États-Unis n'ayant pas trouvé de remplaçant national fiable.

« Nous avons des moyens de réagir si le président américain est déterminé à le faire (imposer des sanctions). Ces mesures peuvent cibler plusieurs domaines sensibles, comme certains projets », a déclaré le sénateur Ryabukhin, notamment le moteur de fusée RD-180.

Les États-Unis ont annoncé qu'ils imposeraient de nouvelles sanctions à la Russie, après avoir déterminé que Moscou était responsable de l'attaque à l'agent neurotoxique contre l'ancien espion russe Sergueï Skripal et sa fille au Royaume-Uni.

La Russie pourrait éviter les sanctions en s'engageant à ne plus utiliser d'armes chimiques à l'avenir, selon le département d'État américain.

Selon M. Ryabukhin, le moteur RD-180 est produit par la société Energomash (Russie) et peut être utilisé pour lancer des satellites civils et militaires en orbite.

En 1997, Moscou et Washington ont signé un accord pour fournir 101 moteurs RD-180 aux États-Unis.

Il y a deux ans, le Congrès américain a interdit l'utilisation des moteurs de fabrication russe après 2019. Cependant, cette interdiction a été levée après que les législateurs américains se sont rendu compte qu'ils ne pouvaient pas trouver de solution de remplacement.

Peu après, ULA, une coentreprise de Lockheed Martin et Boeing, a commandé 20 moteurs supplémentaires à Energomash, qui équiperont la fusée Atlas V. Il avait été précédemment annoncé qu'ULA continuerait d'utiliser des moteurs russes jusqu'en 2028.

Outre le RD-180, les États-Unis ont également acquis le moteur RD-181 auprès de la Russie. Ce dernier équipe Antares, la fusée qui transporte le vaisseau cargo Cygnus de la NASA vers la Station spatiale internationale.