La révolution dans l'organisation et les appareils organisationnels - quelques réflexions en vrac
La politique de restructuration de l'appareil des agences d'État à l'échelle nationale, y compris les départements, les ministères, les directions et les autorités locales à tous les niveaux, n'est pas nouvelle ; aussi, lorsqu'ils entendent les deux mots « révolution », beaucoup de gens restent sceptiques et n'arrivent pas à tout visualiser.

Nguyen Phuc Nam Dan• 24 mars 2025
La politique de restructuration de l'appareil d'État à l'échelle nationale, incluant les ministères, les services et les collectivités locales à tous les niveaux, n'est pas nouvelle. Aussi, lorsque l'on entend le mot « révolution », beaucoup restent sceptiques et n'en saisissent pas pleinement les enjeux. Il semble même que la préoccupation de longue date de la société se limite à la réduction des dépenses publiques, car les chiffres avancés seraient trop élevés…

Permettez-moi d'aborder franchement quelques points, comme suit :
Tout d'abord, concernant l'objectif :Il est important de comprendre que l’objectif global de cette réorganisation ne se limite pas à la réduction des dépenses budgétaires de l’État pour l’appareil actuel. D’autres points, tout aussi importants, sont également à prendre en compte :
1. Renforcer l'efficience et l'efficacité de la gestion étatique, notamment en garantissant la rapidité et la précision de la mise en œuvre des politiques et des plans, du niveau central jusqu'aux échelons locaux ; 2. Mieux servir la population et la société grâce à une meilleure application des politiques et des plans aux niveaux inférieurs lors de leur mise en œuvre, et à une prise en compte plus rapide des opinions et des retours d'information des citoyens ; 3. Réduire les dépenses de l'appareil administratif et augmenter les revenus des agents ; 4. Enfin, créer des conditions plus favorables au développement socio-économique, en particulier dans le domaine économique, un secteur longtemps considéré comme impuissant face à l'incapacité de concilier espace économique et espace administratif.

Lundi,À propos de l'objectif du modèle : Chacun sait qu'il existe dans le monde de nombreux modèles d'organisation administrative ; certains pays suivent le modèle à 4 niveaux, d'autres le modèle à 3 niveaux (courant en Europe occidentale et septentrionale), et il existe même des pays suivant le modèle à 5 niveaux, et dans certains pays, un mélange de 3 et 4 ou de 4 et 5 niveaux.
L'analyse des réseaux sociaux montre que la plupart des gens « comprennent » la politique de suppression du niveau de district, mais il existe également un certain nombre d'opinions selon lesquelles, avec l'expansion des communes telle que proposée, il faudrait considérer qu'il s'agit de « supprimer le niveau communal » plutôt que de « supprimer le niveau de district », et proposent d'aborder la question dans cette direction, notamment parce que cela permettra également de réaliser des économies lors des futures procédures administratives.
Je crois qu'il y a un malentendu sur ce point de vue, car les termes « commune » et « district » désignent simplement des échelons administratifs (à l'époque féodale, on les appelait parfois « tong » et « phu »). L'essentiel est le suivant : pour gouverner une société, les États conçoivent des échelons administratifs afin de gérer et de faire fonctionner le pays selon leurs propres conceptions, en fonction du contexte historique et de l'évolution de la société concernée. Dans chaque modèle, il existe toujours un échelon inférieur et un échelon supérieur (j'insiste sur ce point). L'échelon inférieur est ce que l'on appelle depuis longtemps la base. Le district est l'échelon intermédiaire au niveau local ; il constitue l'étape de transition entre la province et la base. Dire « abandonner le niveau communal » ou « conserver le niveau de district » est donc incorrect ; il faudrait simplement dire « changer le nom du niveau de base ». (D'ailleurs, dans certains pays, comme les États-Unis par exemple, de nombreuses unités administratives appartiennent au même niveau mais portent des noms différents, correspondant à l'autorité de gestion étatique de ces entités).
Mardi,Quelques points à noter concernant la mise en œuvre de cette politique, afin d'atteindre rapidement l'objectif tout en limitant les effets négatifs et le gaspillage… Cette fois-ci, le Comité central a agi avec rapidité et détermination, sans excès de perfectionnisme dans la formulation écrite ni perte de temps à résoudre des problèmes mineurs, mais avec un esprit d'efficacité et de coordination. De ce fait, nous pouvons parfois avoir l'impression de ne pas être suffisamment préparés et de manquer de proactivité. Citons par exemple : la gestion des actifs (existants et en cours de constitution), notamment l'immobilier, le siège social et les terrains ; la gestion des tâches inachevées de l'ancien modèle ; et l'utilisation optimale des ressources humaines dans un avenir proche, afin d'assurer un accompagnement efficace et un soutien psychologique aux agents partant à la retraite, tout en évitant le gaspillage de ces ressources et en attirant et créant des opportunités pour les jeunes talents au sein des organisations étatiques.

Mercredi,Concernant la dénomination des nouvelles unités administratives : la fusion et le regroupement des organismes d’État, approuvés et soutenus par la majorité de la population, constituent un fondement essentiel pour la mise en œuvre rapide des idées et des tâches liées à la réorganisation de l’appareil administratif. Toutefois, se pose alors la question complexe du choix des unités administratives à fusionner et de la dénomination des nouvelles unités (communes, provinces, villes à administration centrale). Ce problème touche à la psychologie et aux sentiments de la population, dont beaucoup, y compris l’auteur de ces lignes, restent profondément attachés aux anciennes valeurs, ancrées dans leur inconscient collectif. Ces valeurs sont devenues pour nombre d’entre elles une source de force, un point d’appui, une motivation essentielle pour vivre, travailler et s’épanouir. Les exigences et les recommandations relatives à la dénomination des nouvelles unités administratives, mentionnées par le Comité permanent de l’Assemblée nationale à l’article 6 de la résolution n° 35 du 12 juillet 2023, ne constituent que des principes.«…assurer la solidarité nationale, être cohérent avec les facteurs historiques, traditionnels et culturels de la localité et respecter l’opinion de la majorité des électeurs… En cas de fusion d’unités administratives de même niveau, il est recommandé d’utiliser l’un des noms existants des unités administratives avant la fusion pour nommer l’unité administrative formée après l’arrangement.»Bien que les différences de points de vue, de psychologie et d'aspirations des populations soient évidentes, trouver une solution de dénomination pour les entités fusionnées s'avère complexe. Une réflexion subjective et des actions hâtives risquent d'échouer, voire de susciter du ressentiment au sein de la communauté, et pourraient même créer un contexte propice à la discrimination, notamment entre les régions, et engendrer des conflits.
Par conséquent, il est jugé nécessaire que le Comité du Parti, le gouvernement et les organismes compétents accordent une attention particulière au travail de propagande idéologique, de sensibilisation et de communication afin que les communautés locales adhèrent à cette politique majeure du Parti, de l'État, du Comité du Parti et du gouvernement local, la partagent et y souscrivent pleinement. Par exemple : comment élaborer et diffuser rapidement des critères de fusion des unités ? Comment déterminer les noms de ces unités ?

Il est essentiel d'identifier clairement les critères prioritaires, en précisant les cas particuliers (le cas échéant), de les quantifier, de limiter les critères qualitatifs généraux à ces critères, et d'éviter toute subjectivité, toute simplification excessive du problème. Les options d'organisation et de dénomination doivent être expliquées avec précision et clarté. Même si nous devons gérer plusieurs tâches simultanément, nous ne pouvons ignorer les processus et procédures nécessaires pour résoudre avec soin les problèmes psychologiques et idéologiques de la population. Le moment est venu de mettre en œuvre efficacement la devise : « Comprendre le peuple, être proche du peuple, écouter le peuple et parler de manière à être entendu. »
L'autre élément crucial pour la pleine réalisation des objectifs de la « révolution » réside dans le fonctionnement des organisations et des unités après leur mise en place. Il est évident que la vie et le peuple exigent que, quoi que nous fassions, nous veillions à ce que le mouvement social ne soit ni bloqué ni paralysé, mais au contraire plus fluide, plus stable et plus dynamique. Concrètement, nous devons atteindre les objectifs du plan de développement socio-économique et garantir le respect des droits et intérêts légitimes des citoyens et des entreprises. Le peuple attend de la part des cadres du système politique, à tous les niveaux, un sens aigu des responsabilités.
Nous n'avons pas encore défini précisément comment la Constitution, la loi sur l'organisation gouvernementale et la loi sur l'organisation des collectivités locales seront modifiées et complétées. Toutefois, il est clair que les fonctions et les tâches actuelles des districts seront réorganisées, certaines compétences et tâches pouvant être transférées aux provinces et d'autres aux collectivités locales. Dans ce contexte, les provinces et les services provinciaux auront pour mission de reprendre le travail inachevé des districts et des anciennes structures. L'indifférence, le refus de « faire le travail des autres », la peur de l'erreur et une pensée mécanique et rigide risquent de se développer. Nous devons veiller à ce que cela n'affecte pas l'efficacité de la réforme.
Enfin, je tiens à réitérer le point de vue de l'auteur selon lequel cette politique est juste, elle représente l'avenir inévitable, mais son succès dépendra de la manière dont nous la mettrons en œuvre !



