La guerre contre le terrorisme en Europe
(Baonghean.vn)-Actuellement, les pays européens dont les citoyens participent aux rebelles djihadistes discutent et rédigent des lois pour empêcher la vague de soldats de se rendre en Syrie ou en Irak.
![]() |
Trente dirigeants mondiaux participent à la Conférence sur la paix et la sécurité pour l'Irak qui s'est tenue au Quai d'Orsay, à Paris / Photo : Michel Euler |
NOUVELLES CONNEXES |
---|
Début septembre, le Premier ministre britannique David Cameron a souhaité faire adopter un projet de loi autorisant la police à retenir « temporairement » les passeports des suspects et à « se renseigner sur ces individus ». Jusqu'à présent, seul le ministère de l'Intérieur était habilité à prendre de telles décisions au Royaume-Uni. Les autorités pourraient restreindre les lieux de destination des suspects et les compagnies aériennes seraient tenues de leur fournir la liste de leurs passagers. Londres envisage également d'interdire l'entrée sur le territoire aux citoyens britanniques, aux étrangers et aux binationaux soupçonnés d'appartenir à un groupe terroriste. Cette mesure est toutefois controversée car contraire aux conventions internationales.
En Allemagne, le gouvernement a décidé vendredi d'interdire toute activité soutenant le recrutement et la propagande de l'EI. Parallèlement, tous les signes et symboles faisant référence à l'organisation sont interdits lors des rassemblements et dans tout moyen de communication. En vertu de la « loi sur les organisations », qui punit les activités des groupes « contraires à l'ordre constitutionnel » et aux « principes de concorde entre les peuples », Berlin prévoit également de mettre fin au financement et au recrutement de militants pour le djihad. Le 8 septembre, la chancelière Angela Merkel a appelé à une application stricte de la loi contre la propagation de l'islamisme.
En Belgique, selon le journal Le Soir, les députés discutent d'un plan unifié de lutte contre les djihadistes. Parmi les mesures envisageables figurent la création de faux profils par la police pour pirater les sites web militants, et la création d'un Conseil national de sécurité composé du Premier ministre, du Vice-Premier ministre et des services de renseignement. Les députés envisagent également d'invoquer la loi de 1979 interdisant le recrutement de combattants étrangers. Cette loi vise principalement les combattants de retour de Syrie.
Fin août, le gouvernement néerlandais a annoncé une série de mesures, comme la révocation de la citoyenneté néerlandaise des djihadistes même s’ils n’ont pas été reconnus coupables d’un crime.
Actuellement, selon les chiffres de l'AFP, parmi les dizaines de milliers d'étrangers ayant rejoint les rangs de l'autoproclamé État islamique (EI) ou Al-Qaïda, on compte environ 930 Français, 400 Britanniques, 270 Allemands, 250 Belges et 130 Néerlandais. La prochaine réunion du Conseil de sécurité des Nations unies aura lieu le 24 septembre. Lors de cette réunion, les États-Unis espèrent adopter une résolution qui obligera les pays à prendre des mesures pour empêcher leurs citoyens de rejoindre les rangs de groupes extrémistes.
Chu Thanh