Rencontre historique entre les dirigeants serbes et kosovars

Le 6 février, à Bruxelles (Belgique), sous la médiation de la Haute Représentante pour les Affaires étrangères et la Politique de sécurité de l'Union européenne (UE) Catherine Ashton, une rencontre historique a eu lieu entre le président de la République de Serbie Tomislav Nikolich et la cheffe de la région du Kosovo, province séparatiste de la Serbie, Mme Atifete Jahjaga.

C'est la première fois que les hauts dirigeants des deux parties s'assoient à la table des négociations pour discuter des divergences accumulées depuis que le Kosovo a déclaré unilatéralement son indépendance le 17 février 2008.

Selon le porte-parole de Mme Ashton, l'objectif principal de cette rencontre est de renforcer le dialogue entre Belgrade et Pristina en vue de normaliser les relations entre les deux parties.

Il s'agit toutefois de la première réunion, elle est donc plus symbolique et il n'est pas prévu de discuter en profondeur d'une question spécifique.

La normalisation des relations bilatérales entre la Serbie et le Kosovo est de la plus haute importance pour l’UE et constitue également l’une des principales conditions pour que la Serbie entame des négociations sur l’Union européenne et l’intégration en 2013.

S'adressant aux journalistes le même jour à son arrivée à Bruxelles, Mme Jahjaga a souligné que la tâche des deux parties est de rechercher des solutions aux problèmes actuels dans les relations bilatérales sur la base des normes et standards européens, ainsi que du droit international, réalisant ainsi la paix et la stabilité dans la région, ce qui est attendu depuis longtemps par la communauté internationale.

Selon Mme Jahjaga, la Serbie et le Kosovo peuvent s’aider mutuellement à s’intégrer à l’Europe et des réunions de haut niveau comme celle-ci sont très bénéfiques pour les deux parties.

Dans le même temps, l'administration du président Nikolich a affirmé que la participation des dirigeants serbes à cette réunion historique montre que Belgrade souhaite sérieusement résoudre tous les désaccords et est prête à assumer l'entière responsabilité, mais maintient toujours sa position de ne pas reconnaître l'indépendance du Kosovo.

Selon (TTXVN) - DT