Le sommet Poutine-Biden « constructif »
Le président Vladimir Poutine a qualifié le sommet avec son homologue américain de constructif, au cours duquel les deux parties ont fait preuve de bonne volonté et d'un désir de compréhension mutuelle.
Le premier sommet en face à face entre le président américain Joe Biden et son homologue russe Vladimir V. Poutine à Genève, en Suisse, après près de quatre heures de discussions, n'a annoncé aucune avancée pour améliorer les relations que les deux parties admettent être à leur point le plus bas depuis la guerre froide, mais il a créé une base pour que les deux parties discutent plus en profondeur dans les temps à venir.
La rencontre en face à face entre les dirigeants américain et russe a duré près de quatre heures, au lieu des cinq heures initialement prévues par les responsables et les experts. Elle s'est également déroulée en format restreint et élargi. Seuls deux présidents, deux ministres des Affaires étrangères et deux interprètes ont assisté à la première rencontre, qui a duré plus longtemps que prévu.
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Après une pause de 45 minutes, les deux dirigeants ont entamé une séance de discussion élargie avec la participation de leurs principaux conseillers. Les deux parties ont abordé en toute franchise les divergences dans leurs relations bilatérales et de nombreuses questions internationales et régionales d'intérêt commun, et ont cherché des opportunités de coopération sur des sujets d'intérêt commun. Les deux dirigeants ont également adopté la déclaration conjointe américano-russe sur la stabilité stratégique pour prévenir une guerre nucléaire.
« Le président Poutine et moi partageons la responsabilité de gérer les relations entre ces deux nations puissantes et fières », a déclaré le président Biden lors d'une conférence de presse après le sommet. « Cette relation doit être stable et prévisible. Nous pourrons coopérer là où nous avons des intérêts communs. Sur les sujets qui nous divisent, je veux que le président Poutine comprenne pourquoi je dis ce que je dis, pourquoi je fais ce que je fais, et comment nous réagirons aux actions qui nuisent aux intérêts américains. »
Lors d'une conférence de presse séparée, le président Vladimir Poutine a qualifié le sommet avec son homologue américain de constructif, au cours duquel les deux parties ont fait preuve de bonne volonté et d'une volonté de compréhension mutuelle. Le dirigeant du Kremlin a qualifié les discussions de substantielles, concrètes et menées dans un climat de recherche de résultats.
Le président Vladimir Poutine a annoncé que les deux pays avaient convenu de réintégrer leurs ambassadeurs respectifs à leurs postes respectifs, la date de cette réintégration étant une simple question technique. M. Poutine a indiqué que les deux pays entameraient des consultations sur la cybersécurité, précisant que les deux parties devaient remplir certaines obligations dans ce domaine.
Le président Vladimir Poutine a également déclaré que la stabilité nucléaire stratégique était une responsabilité partagée entre la Russie et les États-Unis. Les deux pays étudieront les modalités d'adaptation du nouveau traité sur la réduction des armes stratégiques (NEW START), prorogé le 5 février. Le président Poutine a également confirmé avoir discuté avec son homologue américain des questions liées à l'Ukraine, mais a affirmé qu'il n'y avait rien à discuter concernant l'éventuelle adhésion du pays voisin à l'Organisation du traité de l'Atlantique Nord (OTAN). Le président Poutine a également déclaré n'avoir reçu aucune invitation du président Joe Biden à se rendre à la Maison Blanche dans un avenir proche.
Selon les observateurs, bien que les deux dirigeants aient cité des résultats positifs de leur première rencontre en face à face lors de leurs conférences de presse séparées, les questions liées aux cyberattaques et aux droits de l'homme montrent toujours de profondes divisions entre les deux pays.