(Baonghean.vn) - Élever des lapins, jardiner et, pendant son temps libre, méditer et écrire sur la culture thaïlandaise : tel est le quotidien de la poétesse Sam Nga Di, lauréate du prix de l'Association des écrivains vietnamiens en 1972 pour son poème « Mon ventre est rouge de feu », qui aborde les sentiments des montagnards face à la révolution.
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La maison sur pilotis de Sam Nga di, située dans le village de Long Khong, commune de Muong Noc, Que Phong, province de Nghe An, s'inspire de l'architecture thaïlandaise d'origine. Elle dispose d'un jardin bordé de rangées d'arecs et de figuiers verts. Son propriétaire a ainsi préservé l'âme de son peuple, la culture thaïlandaise. |
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Le poète Sam Nga Di est aujourd'hui un véritable doyen du village. Selon les habitants des montagnes, ce vieil homme a vécu soixante-dix saisons agricoles (70 ans). Chaque jour, il se lève à 5 heures du matin et commence sa journée par le travail d'un fermier. Même si sa pension lui permet, à lui et à sa femme, de vivre confortablement. |
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Le clou de sa maison est une maquette de roue à eau. Cet outil d'irrigation est utilisé depuis longtemps par les Thaïlandais. |
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Les lapins sont des animaux de compagnie doux, aimés par leurs propriétaires. |
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Sam Nga Di (1946) est un poète emblématique de la littérature des minorités ethniques vietnamiennes du XXe siècle. Il est célèbre pour ses vers : « Les seins des filles sont comme des montagnes/L'âge des garçons est comme des gongs/Va chercher de l'eau au ruisseau/N'oublie pas de choisir l'eau au milieu du ruisseau… » |
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Depuis environ sept ans, Sam Nga Di a arrêté d'écrire. Il étudie la culture thaïlandaise pendant son temps libre. Sa bibliothèque est modeste, mais, selon Sam Nga Di, elle est constituée de documents accumulés au cours de plus de cinquante années de carrière dans le domaine culturel. |
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La vieille radio est quasiment le seul moyen audiovisuel dont dispose le poète Sam Nga Di. Il explique avoir abandonné l'écriture par manque de moyens technologiques modernes en matière d'impression et d'édition. « Ne pas pouvoir utiliser un ordinateur est un véritable handicap », confie-t-il. |
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Dans le calme du village, le vieux poète a conservé ses petits coins élégants. Les orchidées lui procurent de petits bonheurs dans sa vieillesse. |
Huu Vi - Ho Phuong