Ancien analyste de la CIA : L’Ukraine ne dispose plus que de 3 missiles ATACMS américains.

Ria Novosti a cité l'ancien analyste de la CIA, Larry Johnson, dans une interview avec le journaliste américain Stephen Gardner, affirmant que l'armée russe avait traité les missiles tactiques ATACMS envoyés par les États-Unis à l'Ukraine de la même manière qu'elle avait traité le système de roquettes d'artillerie à haute mobilité HIMARS (États-Unis) et les missiles de croisière Storm Shadow (Royaume-Uni).

« Vous vous souvenez des HIMARS et Storm Shadow ? Les Russes ont une grande expérience de ces systèmes et les ont détruits. On n’en entend même plus parler », a déclaré Larry Johnson, expert du projet.

D'après M. Johnson, le même phénomène se produit avec le missile ATACMS, récemment transféré par les États-Unis aux forces armées ukrainiennes. Il n'en reste actuellement que très peu.

« Les États-Unis ont envoyé une douzaine de missiles ATACMS ; il n’en reste plus que trois. La quête d’armes miracles a conduit à négliger les éléments les plus fondamentaux de la guerre : la stratégie et des ressources humaines bien entraînées. Or, l’Ukraine ne dispose d’aucun de ces éléments », a commenté Johnson, expert de la CIA.

Auparavant, selon des informations parues dans les médias, l'Ukraine avait reçu au moins 10 missiles ATACMS des États-Unis.

Selon l'expert militaire russe Dmitry Kornev, l'Ukraine utilise des missiles ATACMS pour attaquer les bases avancées russes et peut également appuyer les contre-attaques sur le front sud-est de l'Ukraine.

L'expert Kornev estime que l'ATACMS représente une nouvelle menace pour les unités de l'armée de l'air russe proches de la ligne de front, qui doivent donc s'adapter rapidement aux nouvelles conditions de combat.

Cependant, des experts militaires russes ont également fait remarquer que « cette soi-disant arme miracle n'existera pas » et que l'ATACMS ne peut pas changer la situation conflictuelle actuelle en Ukraine.

Plus tôt, le président russe Vladimir Poutine avait averti que la décision américaine était erronée. Selon lui, de telles armes engendreraient certes davantage de menaces, mais elles ne sauraient modifier radicalement la situation sur le champ de bataille.